PoĂ©siesde Anne-Marie Grosser. DĂ©couvrez les Ɠuvres de Anne-Marie Grosser, auteur française . Dans un coin, le sapin.

01 Mai On aurait tendance Ă  oublier de s’aĂ©rer l’esprit en ces temps obscures oĂč l’horizon prend des teintes brunes foncĂ©es. Mais l’occasion nous est finalement offerte par les Ă©ditions Dupuis avec le lancement de l’intĂ©grale Jojo de Geerts. Un rayon de soleil entre deux tours
 Et ça fait bougrement du bien ! Geerts, AndrĂ© de son prĂ©nom, dĂ©cĂ©dĂ© en 2010, est un des auteurs les plus poĂ©tiques du journal Spirou. Grand amateur de Franquin et Peyo, proche dans l’esprit d’un Fournier ou d’un Hislaire et Frank Pe, ses amis, Geerts rĂ©alise un de ses rĂȘves les plus fous en rejoignant l’équipe du journal de Spirou en 1976. Mais il faudra encore attendre quelques annĂ©es, sept, pour qu’apparaisse Jojo Ă  la faveur du faux bond d’un annonceur. Un quart de page Ă  remplir en urgence voilĂ  comment naissent parfois les plus grands hĂ©ros de la bande dessinĂ©e. Et Jojo fait partie de ces grands hĂ©ros, non pas par la taille je vous le concĂšde, ni par la notoriĂ©tĂ© qui, j’imagine, est bien en deça des cĂ©lĂšbres Spirou et autres Boule et Bill, non Jojo est un grand hĂ©ros par la taille de son coeur, immense, par sa gentillesse aussi et sa tendresse. Avec sa bouille toute ronde, Jojo est peut-ĂȘtre l’un des premiers enfants terribles de la bande dessinĂ©e franco-belge, ouvrant la voie Ă  d’autres garnements – Le Petit Spirou et Titeuf en tĂȘte – qui dĂ©barqueront dans le monde du neuviĂšme art quelques annĂ©es plus tard. Il n’a rien d’affreux Jojo. Bien au contraire. Quand il rĂȘve qu’une fĂ©e pourrait un jour se pencher sur lui et lui permettre d’exaucer trois voeux, il sait dĂ©jĂ  ce qu’il souhaiterait 1/ Que tous les gens dans le monde mangent Ă  leur faim. 2/ Qu’on soit tous toujours en bonne santĂ©. 3. Qu’il n’y ait plus jamais de guerre. C’est simple et concret, mieux que n’importe quel programme de candidat Ă  la prĂ©sidentielle. Moi je vote pour Jojo ! Dans ce premier volet de l’intĂ©grale sont rĂ©unis les quatre premiers albums, Le Temps des copains, La fugue de Jojo, On opĂšre Gros-Louis et Le mystĂšre Violaine ainsi qu’un Ă©pais dossier Ă©voquant les dĂ©buts de Geerts dans le monde du neuviĂšme art et la naissance de Jojo. Tendrement indispensable ! Eric Guillaud Jojo intĂ©grale tome 1, 1983 – 1991, de Geerts. Éditions Dupuis. 28€ © Dupuis / Geerts Dansun coin, le sapin A des branches toutes blanches. Dans un coin, le sapin Attend NoĂ«l pour demain. Les flocons tournent en rond. C’est le manĂšge de la neige. Les flocons tournent en rond. Mon jardin est en coton. Le traĂźneau, tout lĂ -haut Quelle merveille, PĂšre NoĂ«l Le traĂźneau, tout lĂ -haut Apportera des cadeaux. Mes souliers Un petit calligramme de saison... S avez- vous que l'arbre de la famille des conifĂšres qui dĂ©core nos villes et nos habitations en cette pĂ©riode de fĂȘtes n'est pas un sapin Ă  proprement parler. Il s'agit dans la plupart des cas d'un Ă©picĂ©a. On trouve aussi de plus en plus l'espĂšce Nordmann qui a l'avantage de garder ses aiguilles plus longtemps. N O JOYEUX L
Dansun coin, le sapin Dans un coin, le sapin Dans un coin, le sapin A des branches toutes blanches. Dans un coin, le sapin Attend Noël pour demain. Les flocons tournent en rond C'est le manÚge de la neige Les flocons tournent en rond Mon jardin est en coton. Le traineau, tout là-haut Quelle merveille, PÚre Noël Le traineau, tout là-haut
Cette annĂ©e, le sapin Ă©largit les horizons. Partages de NoĂ«l Par Anouk Dunant Gonzenbach Depuis plusieurs annĂ©es, le sapin Ă  pommes Ă  poĂšmes et Ă  roulettes dĂ©ambule dans les rues de GenĂšve la semaine prĂ©cĂ©dant NoĂ«l. Cette annĂ©e, le cercle des mots s’élargit au-delĂ  des poĂštes du cru, parce que l’esprit de notre ville est multiculturel. Et que l’esprit de NoĂ«l, pour moi, c’est crĂ©er des liens. Des liens avec les personnes qui Ă©crivent mais aussi avec les personnes qui s’arrĂȘtent devant le sapin pour lire les textes. Des liens brefs mais authentiques. Quelques phrases, des sourires, et une comprĂ©hension immĂ©diate de l’instant qui se vit. Cette annĂ©e donc, le cercle des mots s’élargit. J’ai contactĂ© la merveilleuse Sophie Frezza qui travaille Ă  l’UniversitĂ© OuvriĂšre de GenĂšve, et ai dĂ©couvert les activitĂ©s de cette institution. Lors de trois cours de français et d’alphabĂ©tisation, qui rĂ©unissent des personnes de tous horizons, des mots de NoĂ«l et de l’hiver ont Ă©tĂ© appris, dits, Ă©crits. Et sont accrochĂ©s aux branches du sapin aux cĂŽtĂ©s de textes et poĂšmes d’ du coin. Peut-ĂȘtre que ces mots, comme des bougies, vont contribuer Ă  Ă©clairer les nuits de dĂ©cembre. Tous les textes et poĂšmes sont disponibles ici. ItinĂ©raire du sapin Dimanche 19 dĂ©cembre Ă  16h devant la Maison de Quartier de Saint-Jean lecture de textes et thĂ©, tout le monde est invitĂ© en toute simplicitĂ©!Mardi 21 dĂ©cembre place du Bourg-de-FourMercredi 22 dĂ©cembre devant la bibliothĂšque de Saint-JeanJeudi 23 dĂ©cembre le matin sur la place de la Fusterie; l’aprĂšs-midi devant la libraire du Rameau d’OrVendredi 24 dĂ©cembre devant la Coop de Saint-Jean Si vous le souhaitez, vous pouvez participer en m’envoyant un texte ou poĂšme de votre composition, jusqu’au 10 dĂ©cembre prochain maximum une demi-page Ă  l’adresse courrier Ce texte sera imprimĂ© et suspendu au sapin, qui sera chaque jour de la semaine prĂ©cĂ©dant NoĂ«l prĂ©sent Ă  un endroit diffĂ©rent de la ville. NoĂ«l 2020 Pourquoi un sapin Ă  pommes Ă  poĂšmes et Ă  roulettes ? Pour le NoĂ«l 2014 est nĂ©e l’idĂ©e du sapin Ă  pommes mobile, Ă  l’origine dans le cadre des Ă©vĂ©nements de NoĂ«l organisĂ©s par l’aumĂŽnerie de l’UniversitĂ© de GenĂšve. Le sapin a accompagnĂ© ces NoĂ«ls pendant cinq annĂ©es en roulant dans la citĂ©, distribuant des pommes aux passants et aux Ă©tudiants. Il a provoquĂ© de beaux Ă©changes, des dialogues surrĂ©alistes, des interpellations amusĂ©es, un intĂ©rĂȘt sincĂšre. Sa simplicitĂ© a dĂ©sarmĂ©. On ne s’y attendait pas du tout. Nous avons dĂ©couvert qu’offrir une pomme et un sourire, souvent, c’est juste ça, l’esprit de NoĂ«l. En 2019, le sapin a ajoutĂ© des poĂšmes sur ses branches. Un dimanche aprĂšs-midi de dĂ©cembre, nous nous sommes rĂ©unies, un bouquet de femmes, autour d’une table de la Treille dans le cadre d’un laboratoire d’écriture pour une lecture de textes; ces textes ont ensuite Ă©tĂ© suspendus au sapin avec des rubans. Ce sapin Ă  pommes Ă  poĂ©sie Ă  roulettes a circulĂ© dans les rues de la ville, de la poĂ©sie a ainsi Ă©tĂ© offerte aux passants pendant toute la semaine prĂ©cĂ©dant NoĂ«l. En 2020, il n’était pas possible de se rĂ©unir. Sur ce blog est alors nĂ© le projet du calendrier de l’Avent en poĂ©sie un texte ou poĂšme par jour, sur le thĂšme du sapin, de la pomme, de l’étoile, de l’hiver ou de NoĂ«l, ou mĂȘme de n’importe quoi, mais illuminĂ© par une lumiĂšre positive, Ă©crit par des autrices et auteurs diffĂ©rents. Suite Ă  un appel a texte, un texte a Ă©tĂ© publiĂ© chaque jour sur le blog, comme une porte de calendrier Ă  ouvrir. Puis chaque texte et poĂšme a Ă©tĂ© imprimĂ© et suspendu Ă  un sapin Ă  pommes ambulant tirĂ© par un vĂ©lo qui a circulĂ© dans les rues de GenĂšve avant NoĂ«l. Pourquoi des pommes sur le sapin ? petit retour historique SimplicitĂ©. Qui vient de loin, on n’a rien inventĂ©. Voici un bref rĂ©sumĂ©, tirĂ© du livre de mon ancien prof de l’Uni François Walter et d’Alain Cabantous. DĂšs la fin du Moyen Age, on met des vĂ©gĂ©taux aux fenĂȘtres de maisons au milieu de l’hiver, mais cela n’a encore rien Ă  voir avec NoĂ«l, on se protĂšge comme cela des mauvais esprits, des sorciĂšres et des dĂ©mons. Puis on commence Ă  disposer des arbres dans l’espace public et le sapin est choisi, le seul qui est vert en hiver, symbole de vie, et c’est plus joli d’avoir du vert qu’un tronc tout nu. On est alors en 1521 Ă  SĂ©lestat en Alsace, oĂč les archives gardent la trace d’un sapin coupĂ© qui sert de dĂ©coration. Le sapin devient associĂ© Ă  la fĂȘte de NoĂ«l et entre ensuite gentiment dans les maisons, et quand il n’y a pas de place, il est suspendu au plafond. DĂšs le dĂ©but, le sapin est dĂ©corĂ© avec des belles pommes rouges qui rappellent aussi l’arbre de la faute d’Adam et Eve, des noix et des fleurs en papier. Le 18Ăšme siĂšcle voit un grand essor du sapin de NoĂ«l, le 19Ăšme siĂšcle est celui de l’apparition des bougies. Les pommes sont encore lĂ , parfois dorĂ©es, avec des sucreries. Le sapin de NoĂ«l se rĂ©pand en Europe du nord, et une romanciĂšre anglaise raconte qu’en 1836 on vend Ă  Vienne des sapins dĂ©jĂ  ornĂ©s d’une pomme, d’un fruit sec ou d’un pain d’épices. Selon la lĂ©gende, l’annĂ©e 1860 subit une mauvaise rĂ©colte de pommes. Les artisans verriers inventent alors des boules en verre soufflĂ© pour les remplacer. A la fin du 19Ăšme siĂšcle, les boules et les santons sont fabriquĂ©s en sĂ©rie et dĂšs 1950 les dĂ©corations de NoĂ«l s’industrialisent et deviennent plus uniformes. Alors les pommes sur un sapin, c’est un peu un retour aux sources, mais surtout c’est simple et comme c’est beau. RĂ©fĂ©rence Alain Cabantous, François Walter, NoĂ«l. Une si longue histoire
, Editions Payot & Rivages, Paris, 2016. 25 novembre 2021
Dansun coin, le sapin Trois petits sapins Et dans mes bottes Petits lutins Le NoĂ«l du sapin: Je serai PĂšre NoĂ«l Dans la hotte du pĂšre NoĂ«l Le pĂšre NoĂ«l est enrhumĂ© Qu'est-ce qui te prend PĂšre NoĂ«l? Petits lutins. Chroniques 2013. A Pierre Bastide, Jaco reconnaissant. ForcĂ©ment, ce blog qui ne tient que sur la saveur du terroir et un Les nuits sont de plus en plus longues et il fait encore noir lorsque vous dĂ©posez les enfants Ă  l’école. Les rues sont dĂ©jĂ  parĂ©es de leurs dĂ©corations. Votre boite aux lettres regorge de catalogues publicitaires Ă  dominante rouge, remplis de jeux et jouets tous plus tentants les uns que les autres. C'est certain, NoĂ«l approche
il y a quelque chose dans l’air
et s'il Ă©tait temps de commencer Ă  prĂ©parer NoĂ«l ? Attendre NoĂ«l en le prĂ©parant permet aux enfants de mesure le temps qui les sĂ©pare encore du grand jour et de voici 11 idĂ©es Ă  piquer, dĂ©cliner ou Ă  partager pour attendre NoĂ«l !1- PrĂ©parer un spectacleUne idĂ©e qui fera plaisir Ă  coup sĂ»r monter un petit spectacle que l’on prĂ©sentera le jour de NoĂ«l devant Mamie et Grand-pĂšre. Surtout, ne pas oublier de mettre dans le coup les cousins de Bretagne. L’idĂ©e vous tente mais vous ne savez que faire ? Mettez en scĂšne une piĂšce de théùtre ou mĂȘme des histoires drĂŽles. RĂ©citez des poĂ©sies, chantez des chansons
chacun peut faire suivant ses dons et ses envies. On peu bien sĂ»r prĂ©voir un petit rĂ©cital seul ou Ă  plusieurs si il y a des musiciens dans les participants
le but est de se faire plaisir et de faire plaisir Ă  Mamie !10 recettes de NoĂ«l hyper faciles Ă  rĂ©aliser avec les enfants 2- Trier ses jouetsC’est certainement le bon moment pour faire du tri dans les jouets. Chacun regarde les jeux avec lesquels il ne joue pas ou plus. Ensuite, on peut les passer Ă  son cadet, les donner Ă  une association afin qu’elle fasse le bonheur d’enfants moins chanceux ou encore les mettre en vente sur un site d’enchĂšre
quelques semaines avant NoĂ«l, c’est le bon moment !Et pour faire le plein de jouets une fois la chambre rangĂ©e, vous pouvez acheter des jouets pas RĂ©aliser et envoyer des cartes de voeuxEt si on confectionnait tous ensemble de jolies cartes de vƓux Ă  envoyer Ă  toute la famille et aux amis ? D'une part les enfants seront heureux de laisser parler leurs talents artistiques; de l'autre, les destinataires seront ravis de trouver votre petit mot personnalisĂ© dans leur boĂźte aux lettres croyez-nous.L'idĂ©e en plus On les accompagne de jolis timbres, timbres Ă  gratter ou encore mieux, de timbres personnalisĂ©s... Pas mal pour NoĂ«l non ?4- Lire une histoire chaque soir avant NoĂ«lLa journĂ©e a Ă©tĂ© longue pour tout le monde ! Pour profiter d’un moment de calme et de complicitĂ© avec son enfant, il n’y a rien de mieux que de lui raconter une jolie histoire tous les soirs avant le coucher. Des histoires de NoĂ«l bien-sĂ»r ! De quoi le faire patienter sagement avant le jour-J
 En lui racontant une histoire tous les soirs, les jours avant NoĂ«l passeront sĂ»rement plus rapidement. L’idĂ©e en plus Les histoires personnalisĂ©es dans lesquelles l'enfant se reconnait et retrouve ses amis, son doudou, ses parents ou grands-parents... ils adorent !5- DĂ©corer la maisonLĂąchez-vous, laissez libre court Ă  votre imagination et Ă  celle de vos enfants pour crĂ©er des dĂ©corations et rendre votre maison mĂ©connaissable. Sapin, salon, chambre, jardin, balcon tout peut ĂȘtre dĂ©coré Cela vous permettra de mettre en place des petits ateliers de bricolage de en plus CrĂ©er une super couronne de NoĂ«l pour dĂ©corer votre porte et mettre tout le monde dans l'ambiance. A lire aussi Faites vivre la magie de NoĂ«l en famille en adoptant cet elfe farceur ! 6- Installer la crĂšcheSi c’est dans vos traditions, sortez la crĂšche et installez lĂ  dans un petit coin
gardez le petit JĂ©sus au fond d’un tiroir, il trouvera sa place le soir de noĂ«l dans sa en plĂątre, en bois, en mĂ©tal, en papier, en cĂ©ramique ou mĂȘme fait maison
vous trouverez forcement celle qui vous convient !L'idĂ©e en plus Une petite virĂ©e en forĂȘt vous permettra de ramasser des pommes de pins, branchages et mousses qui pourront amĂ©liorer votre dĂ©co
pour pas cher !7- Se cocoonerC’est aussi maintenant qu’il vous faudra ressortir les cĂ©lĂšbres chansons de NoĂ«l. Faites dĂ©couvrir Ă  vos enfants les plus beaux chants de NoĂ«l 
Et pourquoi ne pas passer une bonne soirĂ©e ça marche aussi l’aprĂšs-midi tous sur le canapĂ©, avec une couverture sur les pieds et un DVD de NoĂ«l Ă  regarder en famille. Classique Disney, L’étrange noĂ«l de Monsieur jack, Le drĂŽle de NoĂ«l de Scrooge, super NoĂ«l
vous avez l’embarras du regarder en famille pour ĂȘtre sĂ»r de ne pas se tromper ? 13 films de NoĂ«l cultes Ă  regarder avec les enfants SpĂ©cial Nostalgie Top 10 des dessins animĂ©s de NoĂ«l qu'on aimerait faire dĂ©couvrir Ă  nos enfants Netflix les meilleurs films de NoĂ«l Ă  regarder en famille L'idĂ©e en plus Coupler la sĂ©ance vidĂ©o d’un apĂ©ro dinatoire succĂšs garantie !8- Sublimer le sapinAvant mĂȘme l’installation de l’arbre de NoĂ«l, crĂ©ez des suspensions PĂšre noĂ«l, des guirlandes et des boules avec votre enfant. Vous trouverez tout le matĂ©riel dans les magasins de loisirs crĂ©atifs
et ils seront tellement fiers d’avoir participĂ© Ă  la dĂ©coration du en Plus Afin d’éviter un sapin trop bariolĂ© choisissez une couleur ou un duo de couleurs dans lequel seront dĂ©clinĂ©es les dĂ©corations
Vous pouvez aussi Ă©tendre ce principe Ă  toutes les piĂšces de la maison le sapin est rouge et or, le salon argent, le couloir bleu et argent
 »9- Aller voir les illuminations de la ville Attendez la nuit tombĂ©e chouette, ça arrive vite en cette saison !, mettez bonnets, cache cols et gants et allez admirer en famille les illuminations de votre ville, les dĂ©corations, les sapins de NoĂ«l gĂ©ants, et le cas Ă©chĂ©ant, les animations des vitrines des magasins
grands yeux Ă©merveillĂ©s assurĂ©s !De plus en plus d'habitants dĂ©corent leurs balcons, jardins et maisons et le rĂ©sultat est parfois Ă©poustouflant. N'hĂ©sitez pas Ă  faire le tour de votre quartier pour dĂ©couvrir l'inventivitĂ© de vos voisins...Vous risquez juste de faire des rencontre Ă©tonnantes ! Au coin de votre rue ou dans une ville plus lointaine
pourquoi ne pas aller flĂąner la tĂȘte en l'air et revenir ensuite Ă  la maison dĂ©guster un bon chocolat chaud et des biscuits de lire aussi 10 recettes de NoĂ«l hyper faciles Ă  rĂ©aliser avec les enfants 10- Ecrire sa liste de noĂ«lMoment incontournable la liste de NoĂ«l. ArmĂ© de ciseaux de colle et de papier, votre petit peut dĂ©couper les jouets qu’il compte demander au pĂšre NoĂ«l et les coller amoureusement sur une feuille. Il est plus grand ? C’est consciencieusement, la langue tirĂ©e, que votre bonhomme Ă©crira ou dessinera l’objet de tous ses en plus Surtout laisser le imaginer l’adresse du pĂšre noĂ«l
vous dĂ©couvrirez peut ĂȘtre des trĂ©sors de poĂ©sie ou d’humour
la lettre parviendra forcement Ă  l’homme Ă  la barbe blanche, son service postal est de premier ordre ! D’ici quelques jours/semaines, votre enfant recevra une rĂ©ponse Ă  sa missive !A lire aussi Les 5 meilleures façons d'Ă©crire au PĂšre NoĂ«l11- Faire un calendrier de l’AventLes calendriers de l’Avent, il en existe de toutes les sortes avec des surprises, des chocolats, des bonbons ou des pensĂ©es instructives, amusantes ou religieuses
le plus difficile reste de faire votre permet Ă  votre enfant de mieux voir le temps qui passe et de pouvoir compter les jours qui le sĂ©parent encore de en plus CrĂ©ez vous-mĂȘme votre calendrier de l’avent ! Des calendriers qui renferment une petite sucrerie, un jouet, ou une jolie histoire
 DĂ©couvrez nos idĂ©es de calendriers de l’avent juste ici. Nathalie Barenghi

Découvreznotre sélection d'albums sur le thÚme de l'hiver : "Dans un coin le sapin" de Ch. Gloasgen et A.

Fable de NoĂ«l Nouvelle de NoĂ«l Le Petit Sapin L’arbre de NoĂ«l de Hans Christian Andersen 1844 Contes de fĂ©es de NoĂ«l pour enfants Texte intĂ©gral traduit français LittĂ©rature française Le sapin » ou L’arbre de NoĂ«l » original danois GrantrĂŠet est une histoire de NoĂ«l pour enfants de l’écrivain et poĂšte danois Hans Christian Andersen, publiĂ©e pour la premiĂšre fois en 1844. Le conte de NoĂ«l Le Sapin » ou Le Sapin de NoĂ«l » de Hans Christian Andersen est l’histoire d’un petit sapin qui a hĂąte de devenir aussi grand et majestueux que les sapins adultes qui l’entourent. Le petit sapin, toujours tournĂ© vers les choses du futur et constamment soucieux de grandir, n’arrive jamais Ă  apprĂ©cier les petites choses qui se passent dans le prĂ©sent. MĂȘme le petit sapin, comme les autres, a voulu devenir un sapin de NoĂ«l pour dĂ©corer les maisons de la ville, mais une fois qu’il en devient un
 Ci-dessous, le texte intĂ©gral de la nouvelle de Hans Christian Andersen » Le Petit Sapin » en français. En cliquant ici, vous pouvez lire la nouvelle de Hans Christian Andersen » Le Petit Sapin » traduit en anglais Nuit de NoĂ«l. Dans le menu en haut ou Ă  cĂŽtĂ©, vous trouverez la nouvelle de Hans Christian Andersen » Le Petit Sapin » traduit en d’autres langues allemand, italien, espagnol, chinois, etc. Bonne lecture et bonne famille. Hans Christian Andersen Toutes les histoires > ici Les textes de toutes les chansons, les Nouvelles et les poĂšmes de NoĂ«l > ici Tous les contes et fables de fĂ©es > ici Contes de fĂ©es de NoĂ«l pour enfants Hans Christian Andersen Nouvelle de NoĂ«l Le Petit Sapin L’arbre de NoĂ«l Texte intĂ©gral traduit français Au milieu d’une forĂȘt, en une belle place bien aĂ©rĂ©e et Ă©clairĂ©e par le soleil, croissait un charmant petit sapin. Tout autour de lui se trouvaient une quantitĂ© de camarades plus ĂągĂ©s et par consĂ©quent plus grands que lui des pins altiers et des chĂȘnes Ă©normes. Le plus ardent dĂ©sir du petit sapin Ă©tait d’égaler en hauteur ses voisins. Ce dĂ©sir Ă©tait tel qu’il ne faisait plus attention au brillant soleil et au ciel bleu ; les joyeux enfants du voisinage qui, en chantant et babillant, cueillaient des fraises et des framboises, passaient inaperçus devant lui. Souvent, quand ils avaient fait de fruits ample provision, ils venaient s’asseoir auprĂšs du petit sapin en disant — Comme il est joli et mignon ! Ah ! le beau petit arbre ! Ces paroles, qui auraient dĂ» lui plaire, le remplissaient de dĂ©pit. — Petit, disait-il, toujours petit ! Chaque annĂ©e, au printemps, il faisait une poussĂ©e, et l’annĂ©e suivante, une poussĂ©e encore. Il eĂ»t voulu en faire dix. — Oh ! que je voudrais donc ĂȘtre grand, soupirait-il ; j’étendrais mes branches au loin et de ma cime je dominerais le monde ! Les oiseaux construiraient leurs nids dans mon feuillage, et, lorsque le vent souffle, je saurais m’incliner avec autant de majestĂ© et de grĂące que mes orgueilleux camarades. Ces mauvaises pensĂ©es le rendaient insensible Ă  tout ce qui aurait dĂ» le charmer. Il ne se souciait plus ni des concerts joyeux des oiseaux qui chantaient dans les feuilles, ni des beaux nuages pourprĂ©s qui matin et soir flottaient au-dessus de lui, dans l’azur des cieux. L’hiver arriva et avec lui la neige blanche et Ă©tincelante. Souvent un liĂšvre, poursuivi par les chasseurs, franchissait d’un saut le petit sapin, et cette familiaritĂ© blessait au vif son orgueil. AprĂšs deux hivers, il avait grandi assez pour que les liĂšvres fussent obligĂ©s de passer sous ses branches. Ce progrĂšs Ă©tait trop lent Ă  son grĂ©. Pousser, grandir et devenir vieux, c’est ce qu’il y a au monde de plus beau, pensait l’arbre. En automne vinrent des bucherons qui abattirent quelques-uns des plus grands arbres ; tous les ans ils en firent autant. Le jeune sapin ne les voyait plus qu’avec terreur ; car les grands et magnifiques arbres tombaient avec fracas sous leurs cognĂ©es. On en coupait les branches, et ils avaient alors l’air si nus et si dĂ©charnĂ©s qu’on pouvait Ă  peine les reconnaĂźtre. Puis on les chargeait sur une voiture, et les chevaux les traĂźnaient hors de la forĂȘt. — OĂč allaient-ils ? que devenaient-ils ? Au printemps, lorsque les hirondelles et les cigognes revenaient, l’arbre de leur dire — Ne savez-vous pas oĂč on les a conduits, ne les auriez-vous pas rencontrĂ©s ? Les hirondelles n’en savaient rien, mais une cigogne, rĂ©flĂ©chissant un peu, rĂ©pondit — Je crois le savoir ; en m’envolant de l’Égypte, j’ai rencontrĂ© plusieurs navires ornĂ©s de mĂąts neufs et magnifiques ; je crois que c’étaient eux ils exhalaient une forte odeur de sapin. Comme ils Ă©taient fiers de leur nouvelle position ! — Oh ! si j’étais assez grand pour naviguer sur la mer ! Dites-moi, comment est la mer ? À quoi ressemble-t-elle ? — Ce serait trop long Ă  expliquer, dit la cigogne, et elle s’envola. — RĂ©jouis-toi de ta jeunesse, lui disaient les rayons du soleil. RĂ©jouis-toi de la beautĂ©, et de ta vie pleine de sĂšve et de fraicheur ! Et le vent caressait l’arbre, et la rosĂ©e rĂ©pandait ses larmes sur lui, mais le sapin n’y prenait point intĂ©rĂȘt. Vers la NoĂ«l les bucherons coupaient souvent de jeunes arbres, qui n’étaient pas mĂȘme aussi grands que notre sapin. Comme les autres ils Ă©taient chargĂ©s sur une voiture et traĂźnĂ©s par des chevaux hors de la forĂȘt. — OĂč vont-ils ? demanda le sapin. Il y en a qui sont plus petits que moi ; on leur a laissĂ© toutes leurs branches. OĂč vont-ils ? — Nous le savons bien, nous le savons bien, gazouillĂšrent les moineaux. Nous avons Ă©tĂ© dans la ville, et nous avons regardĂ© Ă  travers les fenĂȘtres. Ils sont arrivĂ©s au plus haut point du bonheur et de la magnificence ; on les a plantĂ©s au milieu d’une belle chambre bien chauffĂ©e pour les orner ensuite de pain d’épices, de bonbons, de joujoux et de cent lumiĂšres. — Et puis
 demanda le sapin en frĂ©missant de toutes ses branches ; et puis qu’est-il arrivĂ© ? — C’est tout ce que nous avons vu, mais c’était bien beau ! — Est-ce que moi aussi je serais destinĂ© Ă  une carriĂšre aussi brillante ? pensa le sapin ; cela vaudrait encore mieux que de naviguer sur la mer. Oh ! que le temps est long ! Quand serons-nous Ă  NoĂ«l, pour que je parte avec les autres ? Je me vois dĂ©jĂ  dans une belle chambre bien chaude, chargĂ© d’ornements. — Et ensuite
 — Oui, ensuite il viendrait probablement quelque chose de mieux encore ; sans cela pourquoi nous parer avec tant de luxe ? Comme je suis curieux de savoir ce qui m’arriverait, je souffre d’impatience ; vraiment je suis bien malheureux ! — RĂ©jouis-toi lui disaient le ciel et les rayons du soleil rĂ©jouis-toi de ta jeunesse qui fleurit au sein de la nature paisible. Toujours inquiet, le sapin, croissait toujours. Son feuillage devenu plus Ă©pais et d’un beau vert attirait les yeux du passant, qui ne pouvait s’empĂȘcher de dire Quel bel arbre ! » NoĂ«l arriva et il fut choisi le premier. La hache le frappa au cƓur. AprĂšs un soupir, il tomba presque Ă©vanoui. Au lieu de penser Ă  son bonheur, il se sentit tout affligĂ© de quitter le lieu de sa naissance. Il savait qu’il ne reverrait plus ses anciens camarades, les petits buissons, les gracieuses fleurs, qui l’avaient entourĂ©, peut-ĂȘtre pas mĂȘme les oiseaux. Son dĂ©part le rendait tout triste. L’arbre ne revint Ă  lui qu’au moment oĂč avec plusieurs autres il fut dĂ©chargĂ© dans une grande cour. Un homme arriva et dit en le dĂ©signant Celui-ci est magnifique ; c’est ce qu’il nous faut. » Vinrent ensuite deux domestiques en superbe livrĂ©e, qui portĂšrent le sapin dans le salon d’un grand seigneur ; partout des tableaux d’un grand prix, sur la cheminĂ©e des porcelaines de Chine ; les meubles Ă©taient d’ébĂšne et garnis de satin ; les tables couvertes d’objets d’art, de livres illustrĂ©s et de magnifiques gravures. — Il y en a pour cent fois cent Ă©cus, disaient les enfants. On planta le sapin dans une grande caisse pleine de sable ; cette caisse Ă©tait recouverte et comme vĂȘtue d’étoffes de mille couleurs. Oh ! comme il tremblait ! que devait-il donc lui arriver ? Les enfants et les domestiques se mirent Ă  l’orner. Ils suspendirent Ă  ses branches de petits cornets de papier dorĂ© remplis de bonbons. Ensuite ils y attachĂšrent des pommes et des noisettes argentĂ©es, toutes sortes de joujoux et plus de cent petites bougies rouges, bleues et blanches. Des poupĂ©es qui ressemblaient Ă  de vĂ©ritables enfants, telles que l’arbre n’en avait jamais vues, se reposaient sur ses branches, et, au sommet de sa couronne, Ă©tincelait une Ă©toile semblable Ă  un diamant. Quel luxe ! quelle splendeur ! — Ce soir, s’écriĂšrent les enfants, comme il sera beau et brillant de lumiĂšres ! — Oh ! pensa l’arbre, je voudrais dĂ©jĂ  ĂȘtre Ă  ce soir, et que toutes les bougies fussent allumĂ©es ; mais qu’arrivera-t-il aprĂšs ? Les autres arbres de la forĂȘt viendront-ils me regarder ; les moineaux me verront-ils Ă  travers la fenĂȘtre ; resterai-je ici, hiver et Ă©tĂ©, toujours parĂ© ainsi ? Pauvre sapin, qu’il devinait mal ! Et cependant ces rĂ©flexions Ă©taient un supplice pour lui. Le soir arriva, et les bougies furent allumĂ©es. Quelle magnificence ! L’arbre tremblait si fort qu’une bougie en tombant mit le feu Ă  l’une de ses branches — Aie ! aie ! s’écria-t-il en frĂ©missant. — Au secours, au secours ! criĂšrent les enfants. Les domestiques accoururent et Ă©teignirent le feu. DĂšs ce moment l’arbre n’osa plus trembler ; il avait peur d’endommager sa parure ; il Ă©tait tout Ă©tourdi de sa splendeur. Tout Ă  coup les portes s’ouvrirent et une joyeuse troupe d’enfants se prĂ©cipita dans le salon. DerriĂšre eux venaient les parents. D’abord les petits restĂšrent muets d’admiration Ă  la vue de l’arbre de NoĂ«l ; mais bientĂŽt ils commencĂšrent Ă  pousser des cris de joie, et se mirent Ă  danser en rond autour de lui. BientĂŽt le tirage des lots commença. Chacun avait son numĂ©ro ; peu Ă  peu l’arbre se dĂ©garnit. À mesure qu’un numĂ©ro Ă©tait appelĂ© il perdait un de ses joyaux, qui, de ses branches, passait aux mains Ă©mues des enfants. — Que font-ils ? pensa l’arbre ; que va-t-il m’arriver ? Cependant tout ce qu’il avait eu de plus prĂ©cieux avait peu Ă  peu Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© de ses branches, les bougies aussi se consumĂšrent et furent Ă©teintes l’une aprĂšs l’autre. Alors les parents permirent le pillage des menus objets et des bonbons qui restaient. Les enfants ne se le firent pas dire deux fois. Ils se jetĂšrent sur le sapin avec tant d’impĂ©tuositĂ© qu’il eĂ»t Ă©tĂ© renversĂ©, si son Ă©toile qui le fixait au plafond ne l’eĂ»t retenu. AprĂšs l’avoir complĂštement dĂ©pouillĂ© de ses ornements, les jeunes pillards se remirent Ă  danser et Ă  jouer ; et personne ne fit plus attention Ă  l’arbre, si ce n’est la vieille bonne, qui vint regarder si l’on n’y avait pas laissĂ©, par hasard, une orange ou une figue dont elle pĂ»t faire son profit. — Une histoire ! une histoire ! s’écriĂšrent les enfants, et ils attirĂšrent vers l’arbre un bon et gai vieillard qui s’était fait le compagnon de leurs jeux malgrĂ© son Ăąge, et qui s’assit. — Nous sommes lĂ  sous un arbre, dit-il. Ce pauvre sapin coupĂ© nous reprĂ©sente une forĂȘt et peut-ĂȘtre pourra-t-il profiter de ce que je vais vous raconter. Je ne vous dirai qu’une seule histoire. Voulez-vous celle d’IvĂšde-AvĂšde, ou celle de Cloumpe-Doumpe qui roula en bas d’un escalier ; ce qui ne l’empĂȘcha pas d’arriver plus tard Ă  de grands honneurs, et d’épouser une princesse. — IvĂšde-AvĂšde, criĂšrent les uns ; Cloumpe-Doumpe, dirent les autres. Et le bonhomme raconta l’histoire de Cloumpe-Doumpe qui roula en bas d’un escalier et Ă©pousa une princesse. Les enfants applaudirent en criant Encore une ! encore une ! » Ils voulaient entendre aussi celle d’IvĂšde-AvĂšde ; mais ils furent obligĂ©s de se contenter de Cloumpe-Doumpe. Cependant le sapin restait muet et pensif ; jamais les oiseaux de la forĂȘt ne lui avaient racontĂ© rien de pareil. — Cette histoire doit ĂȘtre vraie, se dit-il, car celui qui l’a racontĂ©e m’a l’air d’un bien honnĂȘte homme. Qui sait si, moi aussi, je ne finirai pas par rouler en bas d’un escalier et par Ă©pouser une princesse. Demain ils vont probablement m’orner de nouveau, me couvrir de lumiĂšres, de joujoux, d’or et de fruits ; je me redresserai fiĂšrement et j’entendrai encore une fois l’histoire de Cloumpe-Doumpe et peut-ĂȘtre celle d’IvĂšde-AvĂšde par-dessus le marchĂ©. Puis il s’abandonna Ă  ses pensĂ©es, et resta toute la nuit sombre et silencieux. Le lendemain matin, les domestiques entrĂšrent dans le salon. — Ils vont me faire une nouvelle toilette, pensa l’arbre. Mais il fut traĂźnĂ© hors de la chambre, montĂ© dans le grenier et jetĂ© dans un coin obscur. — Qu’est-ce que cela signifie, se demanda-t-il ; que vais-je faire ici ? Et il s’appuya contre le mur en rĂ©flĂ©chissant. En vĂ©ritĂ©, il avait le temps de rĂ©flĂ©chir ; car les jours et les nuits se passĂšrent sans que personne entrĂąt dans le grenier lorsqu’on y vint un jour, c’était pour chercher quelques vieilles caisses, le sapin restait oĂč il Ă©tait ; on l’eĂ»t dit complĂštement oubliĂ©. — Maintenant nous sommes en hiver, pensa-t-il, la terre durcie est couverte de neige, il faut qu’on attende le printemps pour me planter ; c’est pour cela sans doute qu’on m’a mis Ă  l’abri ; les hommes sont vraiment bons, et ils savent prendre leurs prĂ©cautions ; seulement, c’est dommage que ce grenier soit triste et si abandonnĂ© pas mĂȘme un petit liĂšvre. C’était pourtant bien gentil, lorsque dans la forĂȘt un petit animal venait jouer sous mon ombre, ou quand des oiseaux babillards venaient se dire leurs secrets sur mes branches. Il est vrai que dans ce temps-lĂ  je m’en fĂąchais ; ah ! que j’avais donc tort. Ici, rien de tout cela ; je m’ennuie horriblement ! Pip ! pip ! firent deux petites souris qui sortaient de leur trou, accompagnĂ©es bientĂŽt d’une troisiĂšme. Elles flairĂšrent le sapin et se glissĂšrent dans ses branches. — Quel terrible froid, dit l’une, n’est-ce pas, mon vieux sapin ? — Je ne suis pas vieux du tout, rĂ©pondit l’arbre, il y en a de bien plus ĂągĂ©s que moi. — D’oĂč viens-tu ? que sais-tu ? as-tu vu les plus beaux pays du monde ? Connais-tu l’office, ce bon endroit oĂč de nombreux fromages sont couchĂ©s sur des planches, oĂč sont suspendus tant de jambons ; lĂ  oĂč l’on danse sur des paquets de chandelles, oĂč l’on entre maigre et d’oĂč l’on sort gras ? — Je ne connais rien de tout cela, mais je connais la forĂȘt oĂč le soleil brille au milieu des arbres, et oĂč les oiseaux chantent gaiement leur refrain. Puis il raconta sa jeunesse ; et les petites souris, qui n’avaient, jamais rien entendu de semblable s’écriĂšrent — Comme tu es heureux d’avoir vu toutes ces belles choses ! — Oui, dit le sapin, dans ce temps-lĂ , il est vrai, j’étais assez heureux. Puis il leur raconta son aventure du soir de NoĂ«l, sans oublier la magnificence avec laquelle on l’avait ornĂ©. Les petites souris l’écoutaient avec plaisir. — Tu sais raconter d’une maniĂšre charmante, dirent-elles. Et la nuit suivante elles revinrent avec quatre de leurs compagnes pour que le sapin leur rĂ©pĂ©tĂąt son histoire. L’arbre raconta de nouveau, et ajouta tout bas cette rĂ©flexion — Oui, c’était un temps bien heureux, et il peut revenir encore. Cloumpe-Doumpe roula bien en bas de l’escalier, ce qui ne l’empĂȘcha pas d’épouser une princesse. Et ce disant, il pensa Ă  une petite aubĂ©pine qui poussait dans la forĂȘt, et qui lui semblait une vĂ©ritable princesse. La nuit suivante, il eut un auditoire encore plus nombreux, et, le dimanche d’aprĂšs, deux gros rats se joignirent aux souris pour l’écouter. — Vous ne savez que cette histoire ? demandĂšrent les rats. — Rien que celle-lĂ , et le soir oĂč je l’entendis pour la premiĂšre fois fut le moment le plus heureux de ma vie. — Elle n’est pourtant pas bien intĂ©ressante ; n’en sauriez-vous pas une autre qui parlĂąt de lard et de chandelle ou qui concernĂąt l’office ? — Non, rĂ©pondit l’arbre. — En ce cas merci et portez-vous bien, dirent les rats, et ils s’en retournĂšrent chez eux. Peu Ă  peu les souris disparurent aussi et l’arbre resta seul de nouveau. — C’était pourtant bien gentil, se dit-il, lorsque les petites souris venaient s’asseoir autour de moi pour m’entendre raconter ; maintenant cela aussi est fini ! Comme je serai content, lorsqu’on me retirera d’ici ! En effet il fut retirĂ© du grenier. Un matin les domestiques arrivĂšrent et le descendirent dans la cour. — Je revis enfin, pensa l’arbre, en sentant le grand air et les rayons du soleil ; et, dans sa joie, il oubliait de se regarder lui-mĂȘme. La cour aboutissait Ă  un jardin magnifique. Les roses et le chĂšvrefeuille se montraient Ă  travers le grillage, l’air Ă©tait embaumĂ© de leurs doux parfums. Sous les tilleuls les hirondelles volaient en chantant Quiirrevire vite ! mon mari est venu ! » Mais en chantant ainsi elles ne pensaient guĂšre au sapin. — Je me sens revivre, disait-il toujours, en Ă©tendant ses branches, sans s’apercevoir qu’elles Ă©taient jaunies et dessĂ©chĂ©es, et que lui-mĂȘme se trouvait dans un coin au milieu des orties. Cependant il avait conservĂ© Ă  son sommet l’étoile dorĂ©e, qui brillait au soleil. Dans la cour jouaient quelques-uns de ces joyeux enfants, qui, dans la soirĂ©e de NoĂ«l, avaient dansĂ© autour de l’arbre ; le plus petit courut vers lui et arracha l’étoile. — Regardez ce que j’ai trouvĂ© sur ce vilain vieux sapin, s’écria-t-il, en marchant sur les branches qu’il faisait craquer sous ses pieds. L’arbre se regarda et soupira. Ah ! qu’il se trouva laid en effet Ă  cĂŽtĂ© des arbres et des fleurs qui vivaient, fleurissaient et verdissaient Ă  quelques pas de lui. Il eĂ»t voulu se cacher dans le coin obscur du grenier ; il pensait Ă  sa vivante et calme jeunesse dans la forĂȘt, aux gloires de la NoĂ«l, et aux aimables visites des petites souris qui Ă©taient venues entendre l’histoire de Cloumpe-Doumpe. — HĂ©las ! hĂ©las ! dit-il, j’ai Ă©tĂ© heureux, j’ai tenu le bonheur et je n’ai pas su en jouir. Tout est fini pour moi. BientĂŽt vint un homme qui coupa le sapin en petits morceaux, en fit un fagot, le porta dans la cuisine, et le mit sous la marmite. En se sentant dĂ©vorĂ© par le feu, il poussa, en pĂ©tillant, soupirs sur soupirs. Il se rappelait les beaux jours d’étĂ© dans la forĂȘt, les nuits d’hiver lorsque les Ă©toiles Ă©tincelaient au ciel ; toute sa vie passa dans sa mĂ©moire comme un rĂȘve. — Quelques instants aprĂšs l’arbre n’était plus que cendres et poussiĂšre. Cependant les enfants jouaient toujours au jardin et le plus jeune avait attachĂ© sur sa poitrine l’étoile dorĂ©e que le sapin vaniteux avait portĂ©e pendant la soirĂ©e la plus brillante de sa vie. C’était lĂ  tout ce qui restait du pauvre arbre. 
 .. . Conte de fĂ©es de NoĂ«l Le Petit Sapin – L’arbre de NoĂ«l de Hans Christian Andersen 1844 Contes de fĂ©es de NoĂ«l pour enfants Nouvelle fantastique – Fable de NoĂ«l Texte intĂ©gral traduit français LittĂ©rature danoise Le Petit Sapin version anglaise > ici Tous les contes et fables de fĂ©es > ici Toutes les fĂ©es de NoĂ«l et du Nouvel An > ici Hans Christian Andersen Toutes les histoires > ici Hans Christian Andersen Hans Christian Andersen Odense, 2 avril 1805 – Copenhague, 4 aoĂ»t 1875 est un romancier, dramaturge, conteur et poĂšte danois, cĂ©lĂšbre pour ses nouvelles et ses contes de fĂ©es ». Les contes les plus connus Le Vilain Petit Canard La Petite Fille aux allumettes Le Petit Sapin Les Habits neufs de l’empereur ou Les Habits neufs du Grand-Duc, Le Nouveau Costume de l’Empereur Le StoĂŻque Soldat de plomb ou L’IntrĂ©pide Soldat de plomb La BergĂšre et le Ramoneur dont est tirĂ© le dessin animĂ© Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault et Jacques PrĂ©vert La Reine des neiges La Princesse au petit pois ou La Princesse sur le pois, la princesse au pois, La Princesse sur un pois, ou encore, La Vraie Princesse Les Cygnes sauvages La Malle volante ou Le Coffre volant La Petite Poucette La Petite SirĂšne Le Briquet dont l’adaptation en dessin animĂ© date de 1946. Grand Claus et Petit Claus Le Crapaud L’Heureuse Famille La Grosse Aiguille Les Fleurs de la petite Ida Une semaine du petit elfe Ferme-l’ƒil Le Compagnon de voyage Les Chaussons rouges La PĂąquerette Le Rossignol et l’Empereur de Chine Le ScarabĂ©e vaniteux La Colline aux Lutins Le Jardin du Paradis La Princesse et le Porcher Le Bonhomme de Neige . 260 320 277 275 3 412 490 406

dans un coin le sapin poésie