Du22/08/2022 au 28/08/2022. Exposition des œuvres de Jackye Soloy-Guiet dans l'aile nord du château. Entrée gratuite. manifestations culturelles autour de Regnéville-sur-Mer événements dans le département Manche Les Zendurances. Exposition, Peinture, Sculpture SAINT-SAUVEUR-VILLAGES 50490 Du 25/06/2022 au 28/08/2022.

La formation du peuple juif 1La déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, publiée le 15 mai 1948, commence ainsi Eretz-Israël est le lieu où naquit le peuple Juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il réalisa son indépendance et créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle. C’est là qu’il écrivit la Bible et en fit don au monde... » 2On peut toujours contester le droit de l’actuel Etat d’Israël à invoquer le passé juif de la Palestine pour fonder sa légitimité. En revanche les faits mentionnés dans les quelques phrases citées ci-dessus sont avérés. C’est bien en Palestine qu’est né le peuple Juif et que s’est formé le judaïsme au cours du premier millénaire avant 3Pour connaître la formation du peuple Juif, la Bible reste une source majeure, en particulier les cinq premiers livres de ce qu’on appelle ordinairement l’Ancien Testament et qui correspondent à ce que les Juifs désignent sous le nom de Torah. 4Mais l’interprétation de ces textes pose aux historiens bien des problèmes. 1 Cf. Paul Garelli et André Lemaire, Le Proche-Orient asiatique », tome 2, Nouvelle Clio, p. 61. La tradition biblique, écrivent Paul Garelli et André Lemaire, essentiellement mise par écrit à partir de l’époque de David, comporte de nombreux récits évoquant des traditions anciennes sous la forme d’histoires patriarcales, mais même si elles ont pu se développer à partir d’un certain noyau historique, leur caractère légendaire, et parfois tardif, les rend difficile à exploiter pour l’historien. La recherche historique sur cette période n’aboutit qu’à des hypothèses de travail qui auront d’autant plus de vraisemblance que les traditions bibliques seront confrontées aux données de l’archéologie... »1. 5Les Juifs se veulent les descendants d’un ancêtre unique Abraham et de ses héritiers directs Isaac et Jacob ils forment à eux trois le groupe des Patriarches. Les douze fils de Jacob ont donné ensuite naissance aux douze tribus qui composent le peuple hébreu. 6Le récit biblique fait ensuite état de l’établissement des tribus d’Israël en Egypte où elles finissent par être réduites en esclavage. Et c’est le peuple d’Israël déjà fortement constitué qui, par la suite, sort d’Egypte sous la conduite de Moïse et, après avoir reçu la loi divine dans le désert du Sinaï, part à la conquête de la Palestine. 7Cette vision biblique de l’histoire des Hébreux est bien résumée dans un passage du livre du Deutéronome 26, 5-9 Mon père était un Araméen errant qui descendit en Egypte, et c’est en petit nombre qu’il vint s’y réfugier, avant d’y devenir une nation grande, puissante et nombreuse. Les Egyptiens nous maltraitèrent... et nous imposèrent une dure servitude. Nous avons fait appel à Yahvé le Dieu de nos pères. Yahvé entendit notre voix, il vit notre misère... et notre état d’oppression, et Yahvé nous fit sortir d’Egypte à main forte... par une grande terreur, des signes et des prodiges. IL nous a conduits ici et nous a donné ce pays ». 8A l’évidence, ce récit traditionnel ne saurait être considéré comme un récit historique, bien qu’une partie des faits rapportés puissent s’intégrer dans l’histoire générale du Proche-Orient, telle que nous la connaissons par les sources profanes. 9Ainsi les déplacements effectués par les Patriarches bibliques s’apparentent à ceux des populations nomades ou semi-nomades du Croissant fertile. Un des traits les plus constants de cette région est la présence aux franges des terres qu’occupent les sédentaires de populations aux genres de vie variés agriculteurs itinérants, groupes mi-agriculteurs mi-éleveurs, éleveurs nomades. Le récit biblique, sur ce point, est tout à fait vraisemblable. 10En revanche, l’existence historique des Patriarches bibliques ne peut être prouvée, ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas existé. C’est en effet une tradition orale très forte porteuse du souvenir des ancêtres du peuple d’Israël qui a été consignée bien plus tard dans le texte biblique. Quant à situer ces patriarches dans le temps, l’exercice est aléatoire. La confrontation du texte biblique avec les données archéologiques a longtemps conduit à les situer au début du 2e millénaire avant vers 1800 ?. Mais cette datation reste hypothétique. 11Mais pour les trois religions monothéistes, Abraham est l’homme avec lequel Dieu a fait alliance. Et les tombes supposées des trois Patriarches et de leurs épouses sont toujours vénérées aujourd’hui dans la ville d’Hébron. Autre temps fort du récit biblique la sortie d’Egypte. 12L’établissement des Hébreux en Egypte peut être mis en relation avec les migrations attestées de populations asiatiques en direction du delta du Nil, qui fut un temps sous leur domination XVIIIe-XVIe siècles avant 13Après la restauration de l’indépendance égyptienne, des groupes de populations asiatiques continuèrent à résider dans ce pays. C’est parmi eux que les dirigeants de l’Egypte recrutaient la main-d’œuvre nécessaire pour l’édification des importantes constructions décidées par les Pharaons de cette époque. Cette main-d’œuvre asiatique était peu considérée et c’est peut-être un durcissement des conditions qui leur étaient imposées qui conduisit certains d’entre eux à s’enfuir d’Egypte vers l’Est en direction de Canaan milieu du XIIIe siècle avant Cette datation est la plus généralement admise. Elle résulte des indications fournies par la principale source archéologique la stèle du pharaon égyptien Mineptah. successeur de Ramsès II. Cette stèle célèbre les victoires remportées par le pharaon sur une série de peuples, dont l’un est dénommé Israël. Ainsi se trouve attestée la présence d’une population israélite, sans doute établie en Cisjordanie centrale, dès la fin du XIIIe siècle avant vers 1210. 14Cette sortie d’Egypte d’un groupe sans doute peu nombreux de populations sémitiques, événement mineur passé inaperçu à l’époque, se trouve évoquée sous la forme d’une véritable épopée dans le livre biblique de l’Exode. 15La tradition biblique incorpore des faits qui se sont passés réellement, mais elle nous donne des origines du peuple juif une vision que l’on peut qualifier de mythique. 16En réalité la formation du peuple hébreu résulte probablement d’un processus plus complexe. La plupart des commentateurs s’accordent pour penser que le peuple hébreu, historiquement repérable au 1er millénaire avant en Palestine, est issu en fait de l’association de groupes différents mais ayant sans doute une origine araméenne commune. Des éléments venus de l’extérieur d’Egypte se seraient mêlés à des populations demeurées en Terre de Canaan. 17On trouverait l’écho de cette association dans un récit du Livre de Josué chapitre 24 qui évoque la grande assemblée de Sichem où les Hébreux renouvellent leur Alliance avec Dieu et l’étendent à des groupes qui n’ont pas connu les événement du désert du Sinaï. C’est donc sur une base religieuse que s’effectue l’unification nominale des clans Israélites. 18La tradition biblique présente les groupes Israélites organisés en douze tribus, pourvue chacune d’un territoire bien délimité Livre de Josué, chapitres 13 à 19. En réalité une telle organisation semble beaucoup plus tardive, contemporaine de l’époque de David et de Salomon. Auparavant l’organisation des groupes Israélites parait encore floue et fluctuante. 19Ajoutons que le peuple hébreu en voie de formation n’est pas le seul occupant de la Terre de Canaan. D’autres peuples y résident également. Au premier chapitre du Livre des Juges, il est expliqué clairement que les tribus d’Israël ont soumis les Cananéens à la corvée, mais sans les déposséder de leurs terres. 20Les rapports entre les Hébreux et les autres peuples qui vivent à leurs côtés sont faits d’affrontements répétés mais aussi d’échanges et d’alliances comme la Bible le reconnaît Et les Israélites habitèrent au milieu des Cananéens, des Hittites, des Amorrites... et des Jébuséens ; ils épousèrent leurs filles, il donnèrent leurs propres fils à leurs filles et ils servirent leurs dieux ».Livre des Juges 3, 5-6 21Vers l’an 1000 avant environ, une grande partie de la Palestine se trouve aux mains des tribus qui composent le peuple d’Israël. C’est au sein de ce groupe de tribus encore mal unifiées que s’enracine une tradition religieuse originale, dont l’inspiration est attribuée à Moïse, mais dont la constitution est historiquement difficile à établir. 22Contrairement aux divinités cananéennes qui symbolisent les forces de la nature, notamment celles de la fécondité, la tradition religieuse israélite se fonde sur la croyance en un Dieu personnel et transcendant qui se révèle en faisant alliance avec un peuple qui est devenu son peuple et auquel il a donné sa loi Je suis Yahvé, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de n’auras pas d’autres dieux devant ne feras aucune image sculptée de rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux là-haut ou sur la terre ici-bas... Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, ni les serviras. Car moi, Yahvé, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux... ».Deutéronome 5, 6-9 23Cette conception originale et rigoureuse ne s’est sûrement pas imposée facilement. Le peuple hébreu n’est pas devenu d’un coup monothéiste. Tout donne à penser à commencer par le texte biblique que le culte rendu à Yahvé, le Dieu d’Israël, n’a pas fait disparaître la dévotion aux divinités cananéennes. 24Le judaïsme est en fait le produit d’un long travail d’élaboration et de réflexion qui s’effectue durant le premier millénaire avant et qui trouve sa traduction dans la Bible dont la rédaction s’étend sur plusieurs siècles. 25L’Ancien Testament raconte notamment le long combat mené par les prophètes pour détourner les Israélites du culte des idoles et les maintenir dans la fidélité à Yahvé cf. le récit haut en couleurs de la confrontation entre le prophète Elie et les prêtres de Baal au 1er livre des Rois, chapitre 18. 26En définitive c’est bien la religion qui donne peu à peu sa véritable identité au peuple juif, qui se définit comme un peuple élu de Dieu, occupant une place à part dans l’ensemble des nations. Et c’est la fidélité à ses croyances, aux préceptes et aux rites qui en découlent qui va permettre à ce peuple juif de préserver son existence tout au long d’une histoire tourmentée. De la royauté de David à l’exil 27Revenons maintenant à l’histoire des tribus d’Israël. 28Une évolution importante se produit au cours du Xe siècle avant Les tribus, qui formaient jusqu’alors une confédération aux liens très lâches, acceptent, non sans peine, de se placer sous une autorité commune et l’établissement d’institutions monarchiques. 29La raison généralement avancée pour expliquer cette évolution est que les tribus Israélites ont dû alors affronter un adversaire beaucoup plus redoutable que les petits royaumes cananéens, à savoir le peuple des Philistins qui, venant de la mer, s’était établi sur la côte de la Palestine et, fort de la supériorité que lui conféraient ses armes en fer, avait conquis des territoires aux dépens des Israélites. 30La menace que représentaient les Philistins n’est conjurée qu’au prix de difficiles combats, mais favorise la naissance d’un royaume israélite unifié, qui atteint très vite son apogée, sous l’impulsion de deux souverains. La tradition juive n’a cessé, par la suite, de célébrer leur mémoire, mais il n’est pas aisé de dater leur règne avec précision. 31La dignité royale est d’abord conférée à Saül qui s’était fait remarquer par ses qualités militaires. La majeure partie de son règne est consacrée à lutter contre les Philistins. Il finit par être vaincu et tué par eux et sa famille ne parvient pas à se maintenir au pouvoir. Malgré la brièveté de cette première dynastie, son histoire marque une évolution importante en faisant passer Israël d’une confédération assez lâche à une royauté unifiée et militaire. 32La royauté passe ensuite à la Maison de David. Placé à la tête des tribus du Sud dès la mort de Saül, il est ensuite reconnu comme roi par l’ensemble des tribus d’Israël Tous les anciens d’Israël vinrent... auprès du roi à Hébron, le roi David conclut un pacte avec eux... eux... en présence de Yahvé, et ils oignirent David comme roi sur Israël ».2e livre de Samuel 5-3 33David, qui aurait régné de. 1005-1000 à 970-965 avant est principalement un souverain guerrier qui achève d’unifier politiquement la Palestine en réduisant systématiquement les enclaves cananéennes encore indépendantes. L’épisode le plus célèbre est la prise de Jérusalem dont David fait la capitale politique et religieuse de son royaume. 34Il entreprend ensuite de soumettre les peuples voisins de la Palestine, vivant à l’Est du Jourdain, et d’imposer son autorité aux principautés araméennes situées au Nord-Est de son royaume. A sa mort, ce royaume s’étendait, dit-on, du Sinaï au cours de l’Euphrate. Cela ne veut pas dire que l’ensemble de ce territoire était placé sous la domination directe du roi d’Israël. Une partie était formée de principautés vassales. 35A David, succède son fils Salomon 970-965 - 930-925 avant qui travaille à consolider son royaume en organisant le gouvernement et l’administration des provinces. Il est surtout celui qui édifie à Jérusalem un Temple qui achève de faire de la ville le centre spirituel de l’ensemble du peuple d’Israël. Le Temple abrite l’Arche d’Alliance qui symbolise l’alliance conclue par Yahvé avec son peuple. C’est le sanctuaire où sont offerts les sacrifices et célébrées les diverses cérémonies du culte. 36Le royaume d’Israël apparaît donc comme un des principaux Etats syropalestiniens du Xe siècle avant La formation d’un tel Etat dans cette région n’a été possible que grâce à un contexte international favorable. 37Au cours du deuxième millénaire avant toute cette région de Syrie-Palestine avait été l’enjeu de rivalités opposant les principales puissances du Proche-Orient le royaume d’Egypte au Sud, l’empire Hittite au Nord-Ouest, les Etats mésopotamiens à l’Est. 38Des guerres interminables avaient notamment opposé le royaume d’Egypte qui avait réussi à étendre son contrôle sur l’ensemble de la région côtière du Croissant fertile y compris donc la Palestine et l’Empire Hittite qui cherchait à s’étendre vers le Sud en Syrie. Royaume de David et Salomon 39L’équilibre qui avait fini par s’établir entre ces deux puissances au cours du XIIIe siècle avant est rompu par une vague d’invasions qui vient bouleverser tout l’échiquier politique du Proche-Orient et entraîne soit la disparition Empire Hittite, soit l’affaiblissement Egypte. Mésopotamie, des principaux empires. Et c’est à la faveur de cet affaiblissement, en particulier de celui de l’Egypte, que de petits Etats peuvent s’affirmer, dont le royaume de David et Salomon. Mais cette situation n’est que transitoire. 40L’existence d’un royaume d’Israël unifié ne dure pas plus de 3/4 de siècle. L’unité du royaume ne survit pas à Salomon. Dès sa mort, des troubles éclatent. Une partie des tribus supporte mal la centralisation imposée par le souverain disparu et la charge fiscale qui en est résultée. 41L’Etat israélite se scinde en deux royaumes au Nord, celui d’Israël au sens étroit du terme dont la capitale est établie à Samarie ; au Sud, celui de Juda qui conserve Jérusalem comme capitale. 42L’affaiblissement des Israélites permet aux principautés vassales assujetties de retrouver leur pleine indépendance. 43Les deux royaumes Israélites sont des constructions fragiles. Ils connaissent une histoire intérieure troublée et surtout sont exposés à des menaces extérieures qui finissent par avoir raison de leur existence. 44La connaissance de l’histoire de ces deux royaumes reste très tributaire de la Bible 1er et 2e livres des Rois, mais le récit biblique doit être confronté aux autres sources disponibles. Les auteurs bibliques ont en effet des préoccupations plus religieuses qu’historiques, ce qui influe directement sur la façon de juger l’activité des rois d’Israël et de Juda. La Bible oppose volontiers les souverains pieux qui font ce qui est agréable à Yahvé », à l’imitation de David tels les rois de Juda Ezechias ou Josias, auteurs de réformes religieuses, aux souverains impies qui se détournent de Yahvé pour élever des autels aux autres Dieux principalement les rois d’Israël. 45Un récit plus strictement historique conduit à des appréciations différentes. Certains des rois vilipendés dans le texte biblique apparaissent éventuellement comme des souverains avisés tel Achab en Israël dont le règne correspond à des périodes de paix et de prospérité, tandis que certains rois réputés pieux mènent des politiques imprudentes qui valent à leurs Etats guerre et dévastation. 46Des deux royaumes Israélites, le plus riche et le plus puissant est le royaume d’Israël. Mais il est affecté d’une instabilité politique chronique. Les luttes dynastiques y sont aussi fréquentes que sanglantes. Conspirations, révoltes, assassinats ponctuent la brève histoire du royaume. Sur dix neuf rois en 2 siècles, dix périssent de mort violente. En revanche, le royaume de Juda jouit d’une réelle stabilité avec la succession régulière des souverains de la Maison de David. 47Après avoir passé les premières décennies de leur existence séparée à s’affronter, les deux royaumes opèrent à partir du IXe siècle avant un rapprochement plus ou moins durable qui renforce leur position respective à l’égard de leurs voisins. 48Israël et Juda sont fréquemment en guerre contre les principautés araméennes voisines, assujetties au temps de David et de Salomon et qui ont retrouvé leur indépendance au moment de la rupture de l’unité du royaume hébreu. Tantôt Israël et Juda parviennent à étendre leur sujétion sur leurs voisins, tantôt ils doivent au contraire composer avec eux, voire leur verser un tribut. Israël et Juda Source Nous partons pour la Terre Sainte - J. Perrier, PUF, p. 16. 49Mais surtout les royaumes Israélites doivent faire face au danger que représente la reconstitution de puissants Etats dans les régions majeures du Proche-Orient vallée du Nil et Mésopotamie. L’Egypte intervient de nouveau militairement en Palestine. Mais la menace principale vient désormais de la Mésopotamie. 50La puissance montante à partir du IXe siècle avant est l’Assyrie. Les souverains assyriens, après s’être rendus maîtres de l’ensemble de la Mésopotamie entament une expansion vers l’Ouest et soumettent à leur tutelle les royaumes de la région de Syrie-Palestine. 51Dès le milieu du IXe siècle avant le royaume d’Israël doit payer tribut. Un de ses rois, ayant commis l’imprudence de s’allier à l’Egypte contre son suzerain, les Assyriens s’emparent de Samarie en 721 avant Le royaume est détruit. Une partie de la population est déportée et remplacée par des colons recrutés dans d’autres provinces de l’empire assyrien. Les colons s’unirent aux Israélites laissés dans le pays pour former un nouveau peuple, les Samaritains. 52Le royaume de Juda parvient à subsister encore pendant plus d’un siècle grâce à une politique plus prudente que celle du royaume frère du Nord. Mais en définitive le royaume de Juda connaît une évolution semblable à celle du royaume d’Israël. Il passe dès la fin du VIIIe siècle avant sous la tutelle de l’empire assyrien, à laquelle succède par la suite celle de Babylone qui s’est substituée à l’Assyrie. Comme Israël, Juda tente de se libérer en s’associant avec l’Egypte ; et comme Israël, il est détruit. Les troupes du roi de Babylone, Nabuchodonosor, s’emparent de Jérusalem en 587 avant La ville est mise à sac, le Temple est détruit et une grande partie de la population est emmenée en captivité à Babylone. 53La Palestine cesse pour plusieurs siècles de former un Etat indépendant. Elle passe sous la domination des empires qui prennent successivement le contrôle du Proche-Orient et dont elle n’est plus qu’une modeste province. Restauration et destruction 54La disparition d’Israël, en tant qu’entité politique indépendante, a des conséquences importantes. 55A partir de la fin du VIe siècle avant l’exil à Babylone donne naissance à la diaspora israélite, d’abord en Mésopotamie, en Egypte également où se sont réfugiés une partie de ceux qui ont échappé à la déportation, puis le long des rivages méditerranéens et dans une grande partie de l’Orient. Par la suite la diaspora n’a cessé de s’accroître. Les communautés existantes sont renforcées par de nouveaux éléments venus de Palestine qui émigrent pour des raisons économiques ou politiques, et par des conversions. 56L’exil à Babylone n’entraîne pas la disparition de la tradition religieuse issue de Moïse. L’Exil est, au contraire, une période d’approfondissement religieux. C’est à Babylone qu’ont été probablement rédigés, dans leur forme définitive, les cinq premiers livres de la Bible qui forment le Pentateuque et qu’on appelle chez les Juifs la Torah grâce à un travail de compilation et de recomposition d’œuvres plus anciennes. Empire assyrien VIIIe-VIIe siècles av. Empire néo-babylone VIe siècle av. Les diasporas IVe siècle av. /siècle ap. Source Histoire universelle des Juifs. E. Barnavi, Atlas Hachette, p. 37. 57L’exil ne dure pas plus d’un demi-siècle. En 539 avant J-C. l’empire de Babylone est détruit par les Perses qui étendent leur domination jusqu’à la Méditerranée. Le roi de Perse, Cyrus, autorise les Israélites exilés à retourner à Jérusalem et à reconstruire le Temple. 58Seul un petit nombre d’exilés 50 000 ? reprend le chemin de la Palestine. L’entreprise de réinstallation s’avère extrêmement difficile. Les nouveaux arrivants trouvent un pays à peine sorti de ses ruines. Ils se heurtent surtout à l’hostilité des Israélites qui n’avaient pas été déportés. Ces derniers s’étaient emparés des terres abandonnées et étaient restés inégalement fidèles à leurs croyances religieuses. Le conflit prend un tour particulièrement aigu avec les Samaritains. 59Ces difficultés expliquent la lenteur de la restauration. Le Temple reconstruit ne fut achevé qu’en 515 et la communauté qui a refondé Jérusalem dans une Judée qui n’excède pas 2 000 km2 ne fut définitivement organisée qu’à la fin du Ve siècle avant sous l’impulsion de dirigeants issus de la diaspora babylonienne. Ainsi se constitue sur une partie très modeste du vaste Empire perse, une sorte d’Etat sacerdotal autonome, dont les habitants peuvent régler leurs propres affaires selon une loi religieuse particulière. 60Jérusalem et la Judée sont le centre d’une nation désormais dispersée et se voient investis d’une mission spirituelle qui s’étend à l’ensemble des communautés Israélites disséminées en Orient. C’est là que résident les autorités religieuses qui ont compétence pour interpréter la Loi et définir les dispositions juridiques qui en découlent. Le rôle dévolu à Jérusalem et à la Judée conduit à utiliser le terme de Judéens pour désigner les Israélites, qu’ils soient ou non habitants de la Judée. C’est de judéen » que nous avons fait le mot juif ». 61L’observance de la Loi ramenée par les exilés de Babylone assure plus que jamais l’unité et l’identité du peuple juif et sa pérennité au milieu des autres peuples. 62La Palestine fit partie pendant deux siècles de l’Empire Perse ; puis, conquise par Alexandre le Grand 332 avant elle appartient ensuite à l’une ou l’autre des monarchies hellénistiques qui se sont partagé l’empire du conquérant. Soumise d’abord aux souverains Lagides d’Egypte 301, elle est ensuite conquise par les Séleucides 198 avant 63Le siècle de domination égyptienne apparaît comme une période plutôt paisible. L’Egypte des Ptolémées maintient le principe déjà en vigueur au temps de l’Empire Perse de l’autonomie interne des provinces. Les Juifs administrent ainsi eux-mêmes la province de Judée. Le pays est gouverné par un conseil sanhédrin composé de prêtres et de membres des familles aristocratiques sous l’autorité du grand-prêtre du Temple de Jérusalem. Quant aux Samaritains, ils ont aussi leur administration. Depuis la fin du IVe siècle, ils disposent de leur propre sanctuaire édifié sur le Mont Garizim. 64Le passage de la Judée sous l’autorité des Séleucides de Syrie conduit assez rapidement au développement de graves tensions. Cette dégradation de la situation est en fait une conséquence du processus d’hellénisation qui a atteint le pays hébreu au cours du deuxième siècle avant Sujets de souverains hellénistiques d’origine grecque, les Juifs se trouvent en effet confrontés à la pénétration de la civilisation grecque devenue omniprésente dans tout l’Orient. Bien des Juifs, notamment des couches supérieures de la société, se laissent séduire et adoptent les usages grecs, comme le rapportent, dans la Bible, quelques versets du 1er livre des Maccabées Plusieurs parmi le peuple s’empressent d’aller trouver le roi qui leur donne l’autorisation d’observer les coutumes païennes. Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon les usages païens... ».I Macc 1, 13-14 Frontières administratives à l’époque perse Ve-IVe siècles av. Source La Palestine. Histoire d’une Terre, M. Liverani, L’Harmattan, p. 75. Le monde hellénistique 65C’est dans ce contexte-là que des rivalités entre les grandes familles qui se disputent les hautes charges sacerdotales provoquent une intervention brutale du souverain Antiochus IV 175/164. Non content de piller le trésor du temple, celui-ci décide de promulguer une série de décrets qui proscrivent l’observance des principaux rites de la loi juive, tandis qu’un autel est édifié à l’intérieur même du Temple de Jérusalem et des sacrifices effectués en l’honneur de Zeus. 66Cette politique violente vaut au roi Antiochus IV une sinistre réputation dans la tradition juive. Pourtant ce souverain était avant tout animé par le souci de préserver l’existence de son royaume menacé par la puissance grandissante de Rome. Antiochus IV a donc tenté d’unifier les populations hétérogènes de ses Etats par une vaste politique d’hellénisation, comportant une importante dimension religieuse. Il s’agissait de favoriser l’émergence d’une divinité syncrétique que pourrait honorer l’ensemble des sujets du roi, Grecs, Syriens et Juifs, en s’efforçant d’opérer une assimilation entre Zeus Olympien, dieu des Grecs, avec les divinités souveraines des autres peuples, dont le Dieu des Juifs. Antiochus IV se fait lui-même surnommer Epiphane », c’est-à-dire produit d’une manifestation divine. N’ayant que des contacts limités avec la communauté juive, il n’a pas prévu les réactions que sa politique va susciter. 67Or la profanation du temple qualifiée par la Bible d’ abomination de la désolation » et la persécution qui frappe les juifs pieux qui refusent de se soumettre à la politique royale provoquent le déclenchement d’une insurrection dirigée par la famille des Maccabées 167 avant Cette insurrection se transforme en révolte nationaliste et débouche, après un quart de siècle de combats, sur la restauration d’un Etat Juif indépendant 140 avant 68A la fin du deuxième siècle, le nouvel Etat devient officiellement un royaume gouverné par la dynastie des Hasmonéens, héritiers directs des chefs de l’insurrection. Les souverains hasmonéens mènent une politique d’expansion. Partis de la Judée, ils parviennent en quelques décennies à conquérir l’ensemble de la Palestine et à étendre leur autorité sur les deux rives du Jourdain. L’apogée est atteinte vers 75 avant Cette politique de conquête s’accompagne d’une entreprise de rejudéisation des territoires conquis. Partout s’imposent les préceptes de la Loi juive. Ce processus de judéisation porte particulièrement ses fruits en Galilée. 69La politique des Hasmonéens contribue ainsi à renouveler la composition ethnique du peuple juif. En revanche, les Samaritains apparaissent toujours comme des dissidents et sont durement traités. Pour complaire au clergé de Jérusalem, l’ethnarque Jean Hyrcan, qui régne sur la Palestine à la fin du IIe siècle, détruit leur temple du Mont Garizim édifié deux siècles plus tôt 125 avant La Palestine à l’apogée de l’État hasmonéen 75 av. 70Bien que née d’une révolte contre l’hellénisme, la monarchie hasmonéenne en subit fortement l’influence. Les souverains hasmonéens gouvernent la Palestine à la manière des rois héllénistiques. Ils exercent simultanément des fonctions religieuses et politiques. Ils sont à la fois grand-prêtres et chefs politiques avec le titre d’ethnarque, puis de roi, à partir de 104-103 avant En réalité le pouvoir religieux perd sa préséance sur le temporel. L’association des deux fonctions sert surtout à conforter le pouvoir politique et n’est pas admise facilement chez les Juifs. 71L’usage de la langue grecque continue à se répandre beaucoup de Juifs portent des noms grecs et une culture judéo hellénique tend à se constituer. Cette évolution est favorisée par les liens étroits qui unissent la Palestine aux communautés de la diaspora qui représentent désormais la majorité du peuple juif. De plus en plus, ces Juifs établis dans l’ensemble du monde méditerranéen ignorent l’hébreu et utilisent les langues des pays où ils résident. Pour répondre aux besoins religieux de ce judaïsme de la dispersion, la Bible est traduite pour la première fois dans une langue étrangère, le grec précisément c’est la version dite des Septante réalisée à Alexandrie au IIIe siècle avant 72Le lien entre Palestine et diaspora est spécifiquement religieux. Il était essentiel pour les Juifs, vivant loin de la Terre Sainte, que l’autorité religieuse et législative du Temple de Jérusalem puisse s’exercer librement. Si cette liberté était assurée, peu leur importait le statut politique précis de la Palestine, et donc l’existence ou non d’un Etat Juif indépendant. La diaspora assiste donc sans réaction majeure au déclin rapide de l’Etat créé par les Maccabées, affaibli par les divisions au sein de l’élite dirigeante. 73Deux partis » principaux s’opposent pour des raisons à la fois religieuses et politiques les Sadducéens, qui se recrutent notamment dans l’aristocratie sacerdotale, défendent des positions conservatrices en matière religieuse, ils s’en tiennent à la Torah écrite et n’acceptent pas de croyances nouvelles. D’autre part, ils considèrent que le Temple de Jérusalem, son clergé, son culte, doivent occuper une place centrale dans la vie religieuse juive. Le Temple est également pour eux une partie intégrante de l’Etat. De ce fait, les Sadducéens sont très liés au pouvoir politique en place ; les Pharisiens apparaissent comme les héritiers des Juifs pieux qui ont déclenché la révolte des Maccabées. Originaires de divers milieux sociaux, ils sont liés à l’élite intellectuelle du pays scribes et docteurs de la Loi. Ils développent toute une tradition orale qui s’enrichit de l’enseignement des rabbins et font évoluer la Loi écrite. Ils s’attachent à obtenir une participation aussi étendue que possible du peuple aux manifestations religieuses sans donner la priorité au culte du Temple. Les Pharisiens sont hostiles à la confusion des fonctions politiques et religieuses, et la vocation religieuse d’Israël leur parait avoir plus d’importance que la destinée politique de la Palestine. Une telle attitude les met en conflit avec le pouvoir royal. 74Le conflit atteint son maximum d’intensité sous le règle d’Alexandre l’année 103-76 avant Les Pharisiens vont jusqu’à solliciter des appuis à l’extérieur. Ils sont durement châtiés. A la mort de ce souverain qui est aussi celui qui a donné au royaume juif son maximum d’extension, sa veuve Alexandra Salomé 76-67 avant lui succède. Elle parvient à apaiser les passions politico-religieuses. Mais après elle, ses fils se disputent le trône et la grande-prêtrise. Les luttes fratricides favorisent l’intervention de Rome qui a entrepris de soumettre à son autorité l’ensemble de l’Orient méditerranéen. 75Venant de Syrie, dont il vient de faire une province romaine, Pompée entre à Jérusalem en 63 avant La Palestine devient un territoire vassal de Rome qui y laisse subsister une ou plusieurs principautés autonomes dont les frontières sont fréquemment remaniées. 76Un temps la Palestine retrouve son unité politique sous l’autorité d’Hérode, prince apparenté par mariage à l’ancienne famille hasmonéenne que son père avait servie précédemment. Hérode est proclamé roi en 37 avant mais ce titre royal lui est conféré par les Romains. Issu d’une famille arabe de judaïsation récente, Hérode est mal accepté par l’aristocratie et le clergé. 77Souverain autoritaire, cruel à l’occasion, il sait faire preuve d’un grand sens politique. Il apporte son soutien aux détenteurs successifs du pouvoir à Rome, en échange de quoi il dispose d’une grande liberté pour gérer le pays. Le royaume d’Hérode connaît une grande prospérité économique qui lui permet d’entreprendre de grands travaux. La réalisation la plus considérable est une reconstruction fastueuse du Temple de Jérusalem, qui devient un édifice de dimensions imposantes qui impressionne beaucoup les visiteurs. Il n’en subsiste aujourd’hui que le mur occidental. 78A la mort d’Hérode, en 4 avant ses successeurs ne sont plus que des roitelets entre les mains des Romains qui les investissent ou les destituent au gré de leurs seuls intérêts. Dans la première moitié du premier siècle de notre ère, la Palestine passe à peu près entièrement sous l’administration directe de Rome. 79L’ordre romain s’installe difficilement en Palestine. La région connaît au cours du 1er siècle de notre ère une véritable fermentation à la fois politique, sociale et religieuse. Les Juifs supportent mal l’administration directe par Rome et ont la nostalgie de l’indépendance perdue. Ce ressentiment est aggravé par l’attitude des administrateurs romains qui songent surtout à s’enrichir grâce à la levée des impôts. Ils ignorent tout des traditions d’une population dont ils heurtent les sentiments religieux. Le mécontentement qui en résulte, attisé par les tensions sociales, par les heurts entre Juifs et Grecs, favorise en Palestine une agitation endémique qui prend volontiers une coloration religieuse avec l’expression d’aspirations messianiques. Le messsianisme se traduit par l’espérance d’une intervention divine qui assurerait la libération du peuple juif et l’effacement des humiliations subies. 80C’est dans ce contexte très troublé que naît le christianisme ; les repères chronologiques que fournissent les Evangiles notamment celui de St Luc assez précis sur ce point permettent de situer l’existence du Christ dans le premier tiers du premier siècle de notre ère. La Passion se serait déroulée en l’an 29 ou 30. C’est notamment comme perturbateur de l’ordre public et donc ennemi de Rome que le Christ est condamné et exécuté comme le suggèrent quelques passages des Evangiles Pilate dit alors aux grands prêtres et aux foules Je ne trouve en cet homme aucun motif de condamnation ». Mais eux d’insister en disant Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu’ici ».St Luc 23, 4-5 81ou Dès lors Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs vociféraient, disant “Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de César quiconque se fait roi, s’oppose à César” ».St Jean 19, 12 Le royaume d’Hérode Source Histoire d’Israël. De la conquête d’Alexandre à la destruction du Temple. Ch. Saulnier, Cerf, p. 520. 82Les premières communautés chrétiennes sont perçues comme un courant supplémentaire au sein d’un judaïsme divisé en de multiples tendances. Ils sont qualifiés de parti des Nazoréens ». 83Dans le récit que font les Actes des Apôtres du procès intenté à l’apôtre Paul, l’accusation est formulée ainsi Cet homme, nous l’avons constaté, est une peste il suscite des désordres chez tous les Juifs du monde entier, et c’est un meneur du parti des Nazoréens ».Actes des Apôtres 24, 5 84Parmi les groupes qui s’agitent, certains s’organisent en vue de résister par la force à l’occupation romaine. Ce sont principalement les Zélotes, qui ne reconnaissent que Dieu comme seul chef et maître ». Ils se donnent pour but de hâter l’heure de la libération en recourant aux armes. On assiste à une montée des violences qui débouche sur la grande insurrection de l’année 66 contre la domination de Rome 85Il en résulte une véritable guerre qui dure de 66 à 73 et dont l’épisode central est la prise de Jérusalem par Titus en 70. La ville est mise à sac et le Temple est incendié. La résistance ne prend fin qu’en 73 avec le siège de Massada, forteresse naturelle située près de la Mer Morte dont les défenseurs préfèrent se suicider collectivement plutôt que se rendre. L’épisode de Massada est resté ancré dans la mémoire collective du peuple Juif et l’Etat d’Israël en entretient aujourd’hui encore le souvenir. L’incendie du temple de Jérusalem 70 ap. Titus se replia sur l’Antonio, ayant décidé d’attaquer le jour suivant à l’aube avec la totalité de ses forces et d’investir le Temple. Dieu certes, avait depuis longtemps condamné le bâtiment à être brûlé, mais le jour fatal, du fait de la révolution du temps, était maintenant arrivé, ce dixième jour du mois loüs le 30 août 70 où, déjà auparavant, il avait été incendié par le roi se Babylone. L’origine de l’incendie et sa cause se trouvent d’ailleurs chez les Juifs eux-mêmes. En effet, lorsque Titus se fut retiré, les rebelles, après un bref répit, attaquèrent de nouveau les Romains et un combat s’engagea entre les gardes du Sanctuaire et les soldats qui éteignaient le feu dans la cour extérieure du Temple. Ceux-ci, ayant mis les Juifs en déroute, les poursuivirent jusqu’au Sanctuaire. Et c’est là qu’un soldat, sans attendre les ordres, sans être effrayé par une telle initiative, mû par une sorte d’impulsion surnaturelle, arracha un brandon aux boiseries en feu et, soulevé par un de ses camarades, jeta ce brandon par une petite porte d’or qui donnait accès, du côté nord, aux habitations entourant le Sanctuaire. Les flammes jaillirent et provoquèrent chez les Juifs une clameur digne de la catastrophe. Ils s’élancèrent à la rescousse sans souci d’épargner leur vie ou de ménager leurs forces, maintenant qu’allait disparaître l’objet de leur vigilance courut porter la nouvelle à Titus. Il se trouvait dans sa tente, en train de se reposer après le combat il fut debout d’un bond et, comme il était, courut au Temple pour maîtriser l’incendie ; en arrière suivaient tous les généraux, accompagnés des légionnaires dans un état de grande excitation ; il y avait des cris et du vacarme, comme il est normal quand une si grande armée se déplace en désordre. César, de la voix et de la main, faisait signe aux combattants d’éteindre l’incendie, mais eux n’entendaient pas ses cris, ayant les oreilles pleines d’une clameur bien plus forte, et quant aux signes qu’il faisait avec la main, ils n’y prêtaient pas attention, les uns pris par le combat, les autres tout à leur colère. Ni exhortations ni menaces ne pouvaient contenir l’impétuosité des légionnqires en train de charger chacun n’avait d’autre général que sa fureur...... Arrivés plus près du Sanctuaire, les uns faisaient semblant de ne même pas entendre les ordres de César et encouragaient ceux qui étaient devant eux à jeter des brandons à l’intérieur. Les rebelles étaient dès ce moment dans l’impossiblité d’intervenir de toutes parts ils étaient massacrés et mis en déroute. Des civils sans force et sans armes, représentant une grande partie de la population, étaient égorgés là où chacun se faisant prendre une foule de cadavres s’amoncelait près de l’autel ; le long des marches du Sanctuaire ruisselait le sang et roulaient les corps des victimes ». César, voyant qu’il était impuissant à contenir l’élan de ses soldats, qui ne se contrôlaient plus, et que l’incendie était vainqueur, passa avec ses généraux à l’intérieur et contempla le lieu saint du Sanctuaire avec tout ce qu’il contenait, un ensemble bien supérieur à sa réputation auprès des étrangers et nullement inférieur à l’opinion avantageuse qu’en avaient les nationaux. Les flammes n’avaient encore nulle part pénétré à l’intérieur mais consumaient les habitations qui entouraient le Sanctuaire ; Titus, estimant que cette œuvre d’art pouvait encore être sauvée, ce qui était vrai, se précipita au dehors et s’efforçait personnellement de convaincre les soldats d’éteindre le feu ; il donna l’ordre au centurion Libéralius, qui faisait partie de sa garde de piquiers, de contraindre à coups de bâton ceux qui désobéiraient. Mais leur respect pour César et la peur que leur inspirait le centurion qui essayait de les retenir étaient moins forts que leur colère, leur haine des Juifs, et une ardeur guerrière incoercible. La majorité étaient aussi poussés par l’espoir du pillage, car en voyant que l’extérieur du Sanctuaire était en or, ils s’imaginaient que l’intérieur était bourré de richesses. Mais déjà un de ceux qui étaient entrés, tandis que César se précipitait au-dehors pour retenir ses troupes, avait jeté dans l’obscurité un brandon sur les gonds de la porte. Alors la flamme jaillit brusquement de l’intérieur. César se retira avec ses généraux, et il ne resta personne pour empêcher les soldats qui étaient à l’extérieur de mettre le feu. C’est ainsi que, contre la volonté de César, le Sanctuaire fut incendié ».FLAVIUS JOSEPHE, La Guerre des JuifsExtrait de la traduction de P. Savinel publiée aux Editions de Minuit 1977. 86Nous possédons un récit détaillé de ces événements grâce à l’historien juif Flavius Josèphe qui fut à la fois acteur et témoin des faits qu’il rapporte dans la Guerre des Juifs ». Ancien commandant des forces juives en Galilée, il s’est soumis à Rome et est devenu écrivain. 87Le bilan de cette guerre est très lourd. Des dizaines de milliers de Juifs sont massacrés ou vendus comme esclaves. La Palestine perd toute trace d’autonomie, mais la vie religieuse parvient à se réorganiser malgré la suppression de la liturgie du Temple. C’est à partir de ce moment que les synagogues deviennent les principaux centres spirituels des communautés juives. Ainsi s’impose la conception de la vie religieuse défendue par les Pharisiens qu’on appelle le judaïsme rabbinique. 88La soumission à Rome n’était pourtant pas encore définitive. Le monde juif est secoué, au début du IIe siècle après par une nouvelle vague de révoltes, qui touche d’abord les communautés de la diaspora 115-117. Puis c’est la Palestine qui s’insurge de nouveau sous la direction de Bar Kokhba 132-135. La révolte est écrasée et cette fois la défaite est sans appel. La répression s’accompagne de massacres et de déportations qui accentuent les effets de la précédente révolte. 89Le nom même de Judée est effacé. La nouvelle province romaine est dénommée Palaestina, mot forgé à partir du nom grec de la Philistie ou pays des Philistins. Les Juifs disparaissent pratiquement de la région de Jérusalem, et l’accès à cette ville leur est dorénavant interdit. Une colonie romaine y est fondée sous le nom d’Aelia Capitolina. Les restes du Temple sont rasés pour laisser la place à un sanctuaire de Jupiter. 90Le peuplement juif de la Palestine diminue sensiblement et ne couvre plus qu’inégalement le territoire. Les Juifs se regroupent notamment en Galilée qui a été épargnée par les troubles. Le reste de la population se compose de Samaritains, de Syriens, de Grecs et de tribus arabes. Les Arabes sont en effet présents dès le premier millénaire avant aux confins de la Palestine, menant une existence nomade le long de la vallée du Jourdain. Des Etats arabes se sont constitués en Transjordanie et ont été soumis à l’autorité de Rome. 91On peut dire qu’à partir de 135 après l’histoire du peuple Juif tend à se dissocier de plus en plus de celle de sa Terre d’origine. Carte administrative de l’empire après les réformes de dioclétien et de Constantin Source La crise de l’Empire romain. R. Rémondon. Nouvelle Clio. PUF, p. 329.

Lesgouverneurs turcs les font arrêter, torturer et exécuter les survivants. En 1689, le consul, un vicaire et 41 marins, négociants et esclaves subissent le supplice du canon. En 1683, déjà 21 chrétiens avaient connu le même sort. En dehors de ces périodes de tension, la plupart des rachats se font par commission. Informations légales Contact © 2000-2022, rue des écoles ShéshonqIer (945-924 avant J.-C.) et la XXIIe dynastie libyenne. Shéshonq Ier, prince libyen de la tribu des Meshouesh, est le fondateur de la XXIIe dynastie dite libyenne ou boubastide. La tribu des Meshouesh était connue des Égyptiens depuis fort longtemps : son nom figure sur la liste des Peuples de la Mer vaincus par Merenptah (vers 29 novembre 1947 l'ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Jérusalem est placé sous régime international. 14 mai 1948 à la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le 15, éclate la première guerre israélo-arabe, les pays arabes refusant le plan de partage. Début de l'exode des Palestiniens. Les combats prennent fin en 1949 avec les accords de Rhodes fixant une ligne de démarcation qui demeurera jusqu'en 1967. 24 avril 1950 la Cisjordanie est annexée par le roi Abdallah de Jordanie. L'Egypte contrôle la bande de Gaza. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Octobre-novembre 1956 après la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la seconde guerre israélo-arabe est déclenchée. A la fin de 1956, les Israéliens commencent à évacuer le Sinaï. Israël retrouve ses frontières de 1949. Octobre 1959 premier congrès du Fatah, créé au Koweït. 28 mai 1964 création de l'Organisation de Libération de la Palestine OLP, présidée par Ahmed Choukeiry. 5/10 juin 1967 Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des "Six jours", et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. 22 novembre 1967 le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation " des " ou " de ", selon la version anglaise territoires occupés, en échange de la reconnaissance mutuelle de tous les Etats du Proche-Orient. Février 1969 Yasser Arafat est élu président du Comité exécutif de l'OLP. 1969-1970 une crise oppose, au Liban et en Jordanie, l'OLP aux gouvernements en place qui n'acceptent pas une présence palestinienne jugée envahissante. 17 septembre 1970 l'armée jordanienne liquide les forces combattantes palestiniennes après la destruction de 3 avions de ligne occidentaux sur le territoire jordanien. les combats entre armée jordanienne et fedayins palestiniens font des milliers de victimes civiles palestiniennes "Septembre noir". 5 septembre 1972 un commando palestinien tue onze membres de la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich. 6/25 octobre 1973 quatrième guerre israélo-arabe dite "guerre de Kippour" ; l'armée égyptienne pénètre dans le Sinaï occupé mais doit se retirer. 22 octobre 1973 le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 338 qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations. 28 novembre 1973 la Ligue arabe reconnait l'OLP en tant que seul représentant du peuple palestinien. 13 novembre 1974 discours de Yasser Arafat à l'ONU. Le 22, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit des Palestiniens "à la souveraineté et à l'indépendance nationale". 13 avril 1976 élections municipales en Cisjordanie et à Gaza occupés. Les candidats proches de l'OLP remportent 80% des sièges. 13 juin 1980 le Conseil européen adopte une résolution affirmant que le "peuple palestinien doit exercer son droit à l'autodétermination" et que "l'OLP doit être associée à toute négociation". 1980 naissance du Djihad islamique, scission des Frères musulmans, qui se cantonnent à l'action sociale. Mars-avril 1982 insurrection palestinienne dans les territoires occupés. Les maires élus sont destitués. 6 juin 1982 l'armée israélienne envahit le Liban -opération "Paix en Galilée"- et chasse de Beyrouth les organisations palestiniennes, dont l'OLP. 17-18 septembre 1982 assassinat à Beyrouth du président libanais Bechir Gemayel. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest. Massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de Tsahal, l'armée israélienne. 1er octobre 1985 un raid de l'aviation israélienne contre le quartier général de l'OLP à Tunis fait 70 morts. 6 août 1986 le Parlement israélien vote une loi interdisant tout contact avec des dirigeants de l'OLP. 7 décembre 1987 début de l'Intifada soulèvement en arabe, également appelée "guerre des pierres" dans les territoires décembre 1987 création du Hamas mouvement de la résistance islamique par la société des Frères musulmans. 15 novembre 1988 à Alger, le Conseil national palestinien CNP, parlement en exil, proclame l'Etat palestinien indépendant et accepte les résolutions 242 et 338 de l'ONU, reconnaissant ainsi implicitement l'existence d'Israël. En décembre, devant l'ONU à Genève, Yasser Arafat, chef de l'OLP, reconnaît le droit d'Israël à vivre "en paix", et déclare renoncer totalement au terrorisme. 19892 mai en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par François Mitterrand. 2 janvier Ezer Weizman, ministre des Sciences et futur chef de l'Etat israélien est limogé pour avoir rencontré un membre de l'OLP. 199112 mars le secrétaire d'Etat américain James Baker rencontre pour la première fois des personnalités palestiniennes des territoires occupés. 30 octobre ouverture à Madrid Espagne d'une conférence de paix. Israéliens, Palestiniens -des territoires occupés, et non de l'OLP- , Jordaniens et Syriens se rencontrent sous le co-parrainage de George Bush père et de Mikhaïl Gorbatchev. 199214 janvier les Palestiniens remettent à la délégation israélienne leur projet d'autonomie dans les territoires occupés. 27 avril une session de pourparlers se déroule pour la première fois en présence d'observateurs de l'OLP à Washington 16 décembre à la suite de l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas, Ie gouvernement expulse plus de 400 islamistes palestiniens au Sud-Liban. 199319 janvier le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP. Juillet-août des rumeurs font état de contacts secrets entre Israël et l'OLP. 13 septembre Israël et l'OLP signent à Washington un accord de principe "Oslo I" sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique. 199425 février un extrémiste juif, le docteur Baruch Goldstein, massacre 29 Palestiniens en prière au Caveau des patriarches à Hébron. 4 mai accord du Caire sur l'autonomie de la bande de Gaza et de la ville de Jéricho Cisjordanie. L'Autorité palestinienne s'installe dans les zones nouvellement autonomes. 1er juillet retour de Yasser Arafat à Gaza. 199528 septembre Israël et l'OLP signent à Washington l'accord négocié à Taba "Oslo II" étendant l'autonomie en Cisjordanie et prévoyant une série de retraits israéliens par étapes. Fin 1995 Israël se retire de six villes de Cisjordanie qui deviennent autonomes. 199620 janvier Yasser Arafat est élu président de l'Autorité palestinienne et ses partisans remportent les 2/3 des 80 sièges du Conseil législatif. 24 avril le CNP parlement palestinien en exil, réuni pour la première fois en Palestine, élimine de sa charte les articles mettant en cause le droit à l'existence de l'Etat d'Israël. 29 mai les Israéliens élisent comme Premier ministre Benyamin Netanyahu, chef de la droite nationaliste, opposé aux accords d'Oslo. 24 septembre l'ouverture par Israël d'un tunnel sous l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem provoque de violents affrontements entre l'armée israélienne et des manifestants palestiniens, qui font plus de 70 morts. 199715 janvier Netanyahu et Arafat concluent un accord sur un retrait partiel israélien de la ville d'Hébron en Cisjordanie. 7 mars l'annonce unilatérale par Israël d'un retrait de 9 % de la Cisjordanie les Palestiniens réclament 30% provoque une nouvelle crise. 18 Mars Israël met en chantier une nouvelle colonie juive à Abou Ghneim Har Homa près de Bethléem, dans la partie occupée de Jérusalem-Est, ce qui enlise un peu plus le processus de paix. 30 novembre Israël accepte le principe de retrait limité de Cisjordanie sans en fixer l'ampleur ni la date, assorti de conditions draconiennes. La presse israélienne parle de 6 à 8% de territoires évacués. 199814 janvier Israël annonce qu'il gardera sous son contrôle de larges parties de la Cisjordanie, même en cas d'accord de paix avec les Palestiniens. 21 juin en dépit des critiques des Etats-Unis et de l'Union européenne, le gouvernement israélien décide la création d'une super-municipalité de Jérusalem qui englobe plusieurs colonies de Cisjordanie, et double ainsi de volume. 23 octobre Arafat et Netanyahu signent à Wye Plantation Etats-Unis un accord destiné à sortir le processus de paix de l'impasse Israël transfèrera à l'administration palestinienne, en trois étapes, 13% supplémentaires du territoire de la Cisjordanie encore sous son Bill Clinton est le premier président américain reçu en visite officielle par un Etat Palestinien virtuel. Inauguration de l'aéroport de Gaza, sous contrôle israélien. 199917 mai les Israéliens élisent Ehud Barak travailliste au poste de Premier ministre. 4 septembre signature, à Charm-el-Cheikh Egypte, d'un accord fixant les dates des retraits israéliens de Cisjordanie, afin de relancer le processus de paix moribond. 200013 février nouveau retard dans les négociations ; les deux parties ne parviennent pas à signer un accord-cadre définissant les grandes lignes d'un règlement final, conformément au mémorandum signé à Charm-el-Cheikh en septembre 1999. 21 mars avec un nouveau retrait de l'armée israélienne de 6,1% de Cisjordanie, l'Autorité palestinienne contrôle désormais, partiellement ou totalement, 40 % du territoire. 15 mai le parlement israélien vote le transfert à l'autorité palestinienne de 3 localités proches de Jérusalem, dont Abou Dis, souvent présentée comme le siège de la capitale d'un futur Etat palestinien. 11-25 juillet échec du sommet israélo-palestinien de Camp David. Aucun accord n'est conclu entre les deux parties. 28 septembre la visite du chef du Likoud, Ariel Sharon, sur l'Esplanade des Mosquées Jérusalem-est, troisième lieu saint de l'islam, provoque de violentes émeutes en Israël et dans les territoires palestiniens, faisant plus de 90 victimes. C'est le début de la deuxième Intifada 2000-2005. 200129 janvier Israël et les Palestiniens annoncent avoir réalisé de sérieux progrès dans les négociations de Taba. Ehud Barak décide de les ajourner jusqu'à l'élection du chef du gouvernement le 6 février, estimant impossible un accord avant cette date. 6 Février Ariel Sharon est élu premier ministre en Israël avec une avance de 25 points sur Ehud Barak. 4 décembre Israël lance des raids d'ume ampleur sans précédent dans les territoires palestiniens. Yasser Arafat, déclaré "hors-jeu" par Ariel Sharon, ne peut plus sortir de Ramallah, encerclée par Tsahal. 200229 mars l'état hébreu lance une offensive dans les territoires occupés baptisée "rempart défensif". La Mouqataa, le quartier général d'Arafat à Ramallah, est partiellement détruit et le leader palestinien est coupé du avril Marwan Barghouti, le chef du Fatah en Cisjordanie, est capturé par l'armée israélienne. 200314 février cédant aux pressions internationales pour des réformes au sein de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat donne son accord à la nomination d'un Premier ministre. 19 mars Yasser Arafat propose de nommer Mahmoud Abbas, un pragmatique notoire, au poste de Premier ministre. 29 avril Mahmoud Abbas et son cabinet reçoivent l'investiture du parlement palestinien Son investiture lève le dernier obstacle à la publication de la "feuille de route", plan de paix international prévoyant la création d'un Etat palestinien d'ici à 2005. 29 juin Mahmoud Abbas obtient du Hamas, du Jihad islamique puis du Fatah, une trêve temporaire des attaques anti-israéliennes. 20 août au lendemain d'un attentat suicide qui fait 21 morts et une centaine de blessés à Jérusalem-ouest, Mahmoud Abbas rompt les contacts avec les groupes du Hamas et du Jihad islamique. 25 août à l'insu du premier ministre, Yasser Arafat nomme l'ancien chef de la Sécurité préventive en Cisjordanie, Jibril Rajoub, au poste de conseiller aux affaires de sécurité. 6 septembre Mahmoud Abbas annonce sa démission au Parlement palestinien, invoquant des obstacles intérieurs, israéliens et américains à son action. 7 septembre Yasser Arafat offre au président du parlement, Ahmed Qoreï, le poste de premier ministre. 5 octobre Yasser Arafat décrète l'état d'urgence dans les territoires, au lendemain d'un attentat suicide en Israël qui a tué 20 personnes. 20042 février Ariel Sharon annonce son intention de démanteler toutes les colonies de la bande de Gaza regroupant un total de 7 500 habitants. 22 mars Cheikh Yassine, le fondateur du Hamas, est assassiné lors d'un raid israélien devant une mosquée de Gaza. 17 avril le nouveau chef du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, est tué par un raid aérien israélien à Gaza. 6 juin le cabinet israélien adopte le principe d'un retrait échelonné de la bande de Gaza, qui devrait être terminé à la fin de l'année 2005. 13 juillet l'envoyé spécial de l'ONU dans les territoires palestiniens, Terje Roed-Larsen, adresse de vives critiques à Yasser Arafat, estimant que la situation dans les territoires "tourne progressivement au chaos". 16 juillet une série de rapts est organisée dans les territoires par des groupes armés qui entendent protester contre la corruption de l'Autorité palestinienne. 17 juillet Yasser Arafat annonce une refonte des services de sécurité, après qu'Ahmed Qoreï a proclamé son intention de démissionner. Le Raïs nomme à la tête du service de sécurité générale son neveu, Moussa Arafat. La nomination de ce dernier, soupçonné de corruption, entraîne de violentes manifestations. Il est rétrogradé quelques jours plus tard. 29 octobre Yasser Arafat, 75 ans, dont l'état de santé s'est dégradé subitement, est hospitalisé en France. 11 novembre mort de Yasser Arafat à Paris. Sa dépouille est inhumée à Ramallah le lendemain, après des funérailles au Caire. 14 novembre Mahmoud Abbas est choisi par le Fatah comme candidat officiel pour les élections présidentielles palestiniennes qui se tiendront le 9 janvier 2005. 16 novembre le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Mahmoud Zahar, annonce que son mouvement boycottera l'élection présidentielle de janvier. 20059 janvier Mahmoud Abbas, est élu à la tête de l'autorité palestinienne avec 62,5% des suffrages. 15 janvier prestation de serment de Mahmoud Abbas. Ahmad Qoreï est reconduit à la tête du gouvernement. 27 janvier élections municipales partielles dans la bande de Gaza ; le Hamas sort grand vainqueur. 8 février sommet Abbas-Sharon à Charm-el-Cheikh Egypte; ils proclament la fin des violences entre Israéliens et Palestiniens. 12 mars le Hamas annonce sa participation aux élections législatives, prévues en juillet puis reportées en janvier 2006. 5 mai nouvelle série d'élections municipales partielles, à Gaza et en Cisjordanie. Le Hamas s'impose dans les grandes villes. 22 août fin de l'évacuation des colons israéliens de Gaza. 12 septembre retrait des derniers soldats israéliens de la bande de Gaza. Les forces de l'ordre palestiniennes entrent dans les 21 colonies démantelées. 29 septembre le Fatah remporte l'emporte largement lors de municipales partielles en Cisjordanie. 25 novembre réouverture du terminal de Rafah, poste frontière entre Gaza et l'Egypte, sous le contrôle conjoint des Palestiniens et d'observateurs européens. Décembre 14 un groupe de jeunes dirigeants du Fatah crée une liste concurrente en vue des législatives pour protester contre la main mise de la vieille garde sur le parti. 15 le Hamas devance largement le Fatah dans les principales villes de Cisjordanie à l'occasion d'élections municipales partielles. 28 mettant fin à ses divisions, le Fatah inscrit une liste unifiée pour les législatives. La liste, dirigée par Marwan Barghouti, toujours emprisonné, fait la part belle à la jeune garde du parti. 200625 janvier le Hamas remporte la majorité absolue aux élections législatives, avec 74 sièges sur les 132 que compte le Conseil législatif, contre 45 sièges pour le Fatah. Le premier ministre Ahmed Qoreï démissionne. 18 février prestation de serment du nouveau parlement dominé par le Hamas ; le lendemain, le gouvernement israélien cesse de verser les taxes dues à l'Autorité palestinienne, correspondant au produit de la TVA et aux droits de douane prélevés sur les produits importés dans les territoires palestiniens et transitant par Israël. 21 février un des responsables du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est chargé de former le gouvernement. 29 mars le gouvernement du Hamas prête serment. 7 avril l'Union européenne suspend son aide directe au gouvernement dirigé par le Hamas. 10 mai des responsables palestiniens emprisonnés en Israël, dont Marouan Barghouti Fatah et le cheikh Abdel Halek Al-Natshé Hamas, font des propositions pour sortir de la crise opposant le Fatah et le Hamas. Figurent notamment l'idée d'un gouvernement de coalition Fatah-Hamas, la fin des attaques en territoire israélien, et la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. 19 mai un porte-parole du Hamas est arrêté au point de passage de Rafah, à Gaza, cachant une somme d'environ 1 million de dollars. En raison du blocus financier imposé aux Palestiniens, les ministres du Hamas se feront à plusieurs reprises "transporteurs de fonds". 14 juin Mahmoud Abbas et le premier ministre Ismaïl Haniyeh parviennent à un accord sur l'intégration d'une force paramilitaire du Hamas à la police, dont la plupart des membres sont fidèles au Fatah. 27 juin le Hamas accepte de signer le document d'"entente nationale" reconnaissant implicitement l'existence d'Israël. 28 juin début d'une vaste offensive terrestre et aérienne dans la bande de Gaza, surnommée "Pluies d'été". L'armée israélienne arrête huit ministres, des dizaines de députés et autres responsables du Hamas. Fin juillet 29 personnes sont tuées lors d'une incursion terrestre dans Gaza. L'offensive israélienne dans les territoires palestiniens est étendue à la Cisjordanie. 1er septembre la communauté internationale s'engage à verser 500 millions de dollars d'aide aux Palestiniens, lors d'une réunion de donateurs à Stockholm. Les Territoires palestiniens traversent une grave crise financière depuis la suspension de l'aide internationale et le gel des droits de douane par Israël au printemps 2006. 1er octobre affrontements sanglants entre milices du Hamas et du Fatah. 1er-8 novembre une offensive terrestre et aérienne israélienne provoque la mort de près de 60 palestiniens. 14 décembre le convoi du Premier ministre Ismaël Haniyeh est pris pour cible par des tirs en traversant la frontière entre l'Egypte et Gaza. Le Hamas accuse le Fatah. Des affrontements armés éclatent entre les partisans des deux mouvements. En neuf mois, les violences interpalestiniennes ont fait 320 morts. 2007 6 janvier Mahmoud Abbas déclare hors-la-loi la "force exécutive", groupe paramilitaire de 5 000 hommes créé en avril 2006 par le ministère de l'intérieur que contrôle le février le Hamas et le Fatah signent en Arabie saoudite un accord sur la formation d'un gouvernement d'union censé mettre un terme aux violences interpalestiniennes. 17 mars reconduit dans ses fonctions, Ismaïl Haniyeh, forme un gouvernement d'union nationale avec le Fatah, comprenant des personnalités indépendantes aux ministères nouveaux affrontements Hamas-Fatah dans la bande de Gaza. 14 juin le Hamas met en déroute les combattants du Fatah et prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza. Mahmoud Abbas déclare l'état d'urgence, limoge le gouvernement d'union nationale et charge Salam Fayyad, ancien ministre des finances de former un cabinet d'urgence. 18 juin l'Union européenne, suivie par les États-Unis, décide de rétablir son aide financière directe à l'Autorité palestinienne et de normaliser avec elle ses relations, suspendues en mars 2006, après la victoire électorale du octobre Israël impose des sanctions économiques à la Bande de Gaza décrétée "entité ennemie".26-28 novembre conférence internationale à Annapolis Etats-Unis. Ehud Olmert et Mahmoud Abbas s'engagent à conclure un traité de paix avant la fin 2008. 2008 Février-mars offensive de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza pour tenter de mettre fin aux tirs de roquettes depuis la Bande de Gaza. Elle provoque la mort de près de 130 Palestiniens, sans pour autant mettre fin aux tirs du Hamas. 19 juin après des mois de médiation égyptienne, un cessez-le-feu est conclu pour six mois entre Israël et le Hamas à Gaza. Israël s'engage à lever progressivement le blocus imposé depuis le coup de force du Hamas sur le territoire palestinien en juin à la suite d'un attentat meurtrier à Gaza imputé au Fatah, la police du Hamas déclenche des opérations de répression sur le territoire. Elle attaque le bastion du clan familial Helles pro-Fatah. A la demande de Mahmoud Abbas, Israël accepte de secourir 180 membres du clan, pour leur permettre de se réfugier dans l'Etat août Israël libère 198 prisonniers après la mort d'un policier abattu à Gaza par des membres du clan Doghmouch, famille liée à des organisations criminelles, les forces de sécurité du Hamas attaquent le bastion du clan pour arrêter les suspects. Les combats font onze novembre l'armée israélienne effectue une incursion à Gaza causant la mort de six activistes palestiniens. Le Hamas réplique en tirant une cinquantaine de roquettes en direction du territoire décembre Khaled Mechaal, dirigeant en exil du Hamas, annonce que la trêve avec Israël ne sera "pas renouvelée" le 19 décembre en raison de la poursuite du blocus de la bande de décembre Israël libère 227 prisonniers décembre Mahmoud Abbas, dont le mandat s'achève en janvier 2009, annonce qu'il va convoquer prochainement des élections présidentielles et législatives. Le Hamas récuse les élections législatives, le terme légal du parlement palestinien s'achevant normalement en janvier décembre les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, revendiquent les premiers tirs d'obus de mortier sur Israël depuis la fin de la décembre Israël lance une attaque aérienne massive contre la bande de Gaza, baptisée "Plomb durçi". 2009 3 janvier début de l'offensive terrestre à Gaza. 6 janvier au moins 40 personnes qui s'abritaient dans une école gérée par l'ONU sont tuées par un tir israélien dans le camp de réfugiés de Jabalia. 17 janvier cessez-le-feu. En trois semaines, l'offensive israélienne a fait 1 330 morts palestiniens, dont plus de 430 enfants, et 5 450 blessés, selon les services médicaux palestiniens. Côté israélien, 10 militaires et 3 civils ont péri, selon les chiffres mars la communauté internationale promet quatre milliards et demi de dollars pour la reconstruction de Gaza dévasté par 22 jours de bombardements israéliens en août après avoir reconduit Mahmoud Abbas à la tête du Fatah, le Congrès général du mouvement rajeunit sa direction avec 14 nouveaux membres du Comité central sur 18, dont Marwan Barghouthi, symbole de la "résistance", emprisonné à vie en septembre un rapport de l'ONU sur la guerre de Gaza en janvier 2009, conduit par le juge Richard Goldstone, accuse Israël et le Hamas de "crimes de guerre" et de possibles "crimes contre l'humanité". Celui-ci recommande de demander au Conseil de sécurité de saisir le Procureur de la Cour pénale internationale CPI si aucun progrès n'est réalisé d'ici six mois dans les enquêtes menées par les autorités israéliennes et l'Autorité octobre sous pression américaine, l'Autorité palestinienne accepte le report de l'examen, par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, du rapport Goldstone. 6 octobre devant la levée de bouclier provoquée par la décision du 2 octobre, Mahmoud Abbas, annonce son intention de recommander de référer devant l'ONU le rapport octobre le Conseil des droits de l'homme de l'ONU adopte une résolution approuvant le rapport Goldstone et renvoie de facto le dossier au Conseil de sécurité à New octobre Mahmoud Abbas convoque des élections législatives et présidentielle pour janvier 2010. Le Hamas refuse la tenue d'élections à novembre l'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution donnant trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes indépendantes sur les allégations de crimes de guerre commis lors du conflit de Gaza l'hiver Abbas annonce qu'il ne briguera pas de nouveau novembre l'Autorité palestinienne décide de reporter indéfiniment les élections générales prévues en janvier décembre le Conseil central de l'OLP décide de prolonger les mandats de Mahmoud Abbas et du Parlement palestinien afin d'éviter une crise politique et institutionnelle. Cette décision est immédiatement rejetée par le Hamas. 2010 6 janvier des heurts meurtriers éclatent à la frontière entre l'Egypte et la Bande de Gaza lors d'une manifestation de Palestiniens contre la construction d'une barrière métallique souterraine par l'Egypte pour bloquer les quelque 400 tunnels de janvier assassinat à Dubaï d'un chef militaire du Hamas. Il s'inscrit dans une longue liste d'assassinats ciblés. La police de Dubaï incrimine le mai neuf personnes sont tuées dans l'abordage d'une flottille internationale par un commando israélien. Cette dernière acheminait des militants pro-palestiniens et de l'aide humanitaire pour Gaza, sous blocus juin sous pression internationale, Israël annonce l'assouplissement de l'embargo de Gaza, sur les biens "à usage civil". Les matériaux de construction, susceptibles d'utilisation à des "fins militaires", restent sous septembre reprise des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens, interrompus depuis décembre 2008. Ils s'ouvrent "sans conditions", position voulue par Israël et acceptée par Mahmoud Abbas qui, sous la pression américaine, a renoncé à exiger d'Israël en préalable, l'acceptation d'un Etat palestinien dans le cadre des frontières de 1967 et l'arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à septembre Israël laisse expirer son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, alors que les Palestiniens exigeaient sa prolongation pour poursuivre le "processus de paix". 2011 Janvier la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera rend publics des documents confidentiels sur les négociations entre Israéliens et Palestiniens, qui montrent que ces derniers étaient prêts à accorder à l'Etat juif des concessions territoriales très importantes et à remettre en cause certains principes, en particulier sur la question de Jérusalem et le droit au retour des l'Autorité palestinienne annonce des élections générales d'ici à septembre et demande au Premier ministre Salam Fayyad de former un nouveau des milliers de Palestiniens manifestent à Gaza et en Cisjordanie, en faveur de la "fin des divisions" de violences entre Israël et Gaza. Deux militants de la branche armée du Hamas sont tués par une frappe israélienne; le mouvement réplique par des tirs de roquette et d'obus sur Israël, entraînant une escalade militairequi fait 18 morts parmi les Un militant pacifiste italien, Vittorio Arrigoni, enlevé par un groupe salafiste à Gaza est exécuté par ses le Fatah et le Hamas scellent leur réconciliation au Caire. Cette réconciliation doit mettre un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvrir la voie à des d'un discours au département d'Etat, Barack Obama se prononce pour la création d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, rectifiées par des échanges de territoires annonce l'ouverture permanente à Rafah du point de passage avec la bande de Gaza, afin d'alléger le blocus imposé par Israël à l'enclave Mahmoud Abbas affirme que les Palestiniens sont déterminés à réclamer le statut de membre à part entière pour leur Etat à l'ONU en septembre, lors d'une réunion de la direction palestinienne à le 23, le président de l'Autorité palestinienne présente une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. Elle n'aboutit pas, faute de soutien des pays membres du Conseil de les Palestiniens obtiennent le statut de membre à part entière de l'Unesco. 2012 Février la première visite du chef du Hamas, Khaled Mechaal en Jordanie depuis son expulsion en 1999 illustre un réalignement diplomatique du mouvement Fatah et le Hamas signent à Doha un accord sur la formation d'un cabinet de transition dirigé par Mahmoud Abbas, chargé de superviser la tenue d'élections. L'accord reste sans l'"éliminitation ciblée" de Zouheir al-Qaïssi, le chef des Comités de résistance populaire CRP, par l'armée israélienne, déclenche une flambée de violence à Gaza. Avril-mai plusieurs centaines de prisonniers palestiniens font une grève de la faim pour dénoncer la détention administrative, une mesure qui permet à Israël de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes indéfiniment renouvelables. Octobre l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, est le premier chef d'Etat à se rendre, à l'invitation du Hamas, à Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle en juin 2007. Il inaugure un projet de reconstruction du territoire d'un montant de 400 millions de alors que les tirs de roquette en provenance de Gaza n'ont jamais cessé, l'armée israélienne lance l'opération "Pilier de défense" contre Gaza. En huit jours, du 14 au 21, 174 Palestiniens et 6 Israéliens sont tués, en majorité des civils dans les deux 29, Mahmoud Abbas fait voter par l'Assemblée générale une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur à l'ONU. Voir la Chronologie d'Israël 1947-2011 Catherine Gouëset Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique
En1142 il subjuguât les campagnes du Maghreb en se rendant maître du pays des Ghomaras, du Rif, des territoires de Butwiya, des Bettalsa, des Beni Iznessen dans le Maghreb extrême et des Mediouna, des Koumiya et des Ulhassa au Maghreb central. Les Ulhasa voisins des Koumiya et presque leurs égaux en puissance embrassèrent la cause
Download Free DOCDownload Free PDFL' arrivée des Juifs en Afrique du Nord, 2019Christian SorandThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paper ILe peuple de la Bible A.Les temps de l'errance La Bible raconte dans son premier livre, La genèse, que les Hébreux quittent la Mésopotamie, guidés par Abraham.Ils se rendent Les premières traces archéologiques des Hébreux remontent à la fin du second millénaire avant Deux royaumes hébreux apparaissent à partir du IXe siècle avant le royaume d'Israël et le royaume de la destruction du royaume d'Israël par les Assyriens, le roi de Juda, Josias, entreprend une réforme religieuse. Il met par écrit les textes sacrés des Hébreux et instaure le culte d'un dieu Hébreux pratiquent alors la première religion monothéiste. La Torah est le livre qui rassemble l'ensemble de leurs à l'expulsion des juifs par les Romains, des communautés juives s'installent autour du bassin méditerranéen et constituent la diaspora. Ces communautés continuent de pratiquer le judaïsme. IL'histoire des royaumes hébreux ADeux royaumes hébreux menacés Les premières traces archéologiques des Hébreux remontent à la fin du second millénaire avant et se situent dans la vallée du Jourdain. Deux royaumes sont peuplés par les Hébreux le royaume d'Israël et le royaume de deux royaumes sont dominés par le puissant Empire assyrien qui attaque et détruit le royaume d'Israël en 722 avant pour le punir de son alliance avec les Égyptiens, ennemis des Assyriens. Il ne reste alors que le royaume hébreux de Juda. BLa réforme religieuse de Josias Au VIIe siècle avant les Assyriens sont affaiblis par les attaques des Babyloniens. Le roi de Juda, Josias, profite de cette situation et cherche à bâtir un grand royaume hébreu unifié. Pour mobiliser son peuple autour de son projet d'un grand État hébreu, il lance une réforme religieuse Il commence la rénovation de l'ancien temple que Salomon aurait construit au Xe siècle avant Il prétend retrouver un texte sacré dans les murs du temple. Ce texte raconte l'histoire d'une alliance entre les Hébreux et un dieu unique Yahvé. Josias interdit le polythéisme. Le royaume d'Israël n'aurait pas respecté les règles édictées par Dieu et aurait donc été détruit par les Assyriens. Les rois de Juda doivent reconstruire un grand État hébreu dans le respect des règles de Dieu. Les historiens considèrent cependant que ce texte a été écrit par les scribes de Josias. Il s'agit en réalité d'anciennes légendes, des poèmes et des récits historiques jusqu'alors transmis oralement. Monothéisme Le monothéisme est une religion qui croit en l'existence d'un seul Hébreux, en abandonnant le polythéisme et en ne vénérant que Yahvé, sont les pratiquants de la première religion monothéiste. CLe royaume de Juda dominé Les Babyloniens succèdent aux Assyriens et dominent le royaume de Juda Le royaume de Juda décide de faire alliance avec les Égyptiens contre les Babyloniens. Les Babyloniens, derrière leur roi Nabuchodonosor, attaquent le royaume de Juda et détruisent Jérusalem en 587 avant De nombreux Hébreux sont envoyés en exil à Babylone. Durant leur exil à Babylone, les Hébreux, qui s'appellent désormais eux-mêmes les Judéens, ne veulent pas oublier leurs traditions et continuent la rédaction de la Bible. Ils intègrent dans la Bible des légendes mésopotamiennes comme celle du Déluge, déjà présente dans l'Épopée de Gilgamesh. Les Perses s'emparent des territoires dominés par les Babyloniens et libèrent les Hébreux retenus à Babylone À leur retour, les Hébreux restaurent le royaume de Juda et reconstruisent le Temple de Jérusalem. Ils complètent la Bible avec les textes rédigés durant l'exil. Les royaumes hébreux du VIIIe siècle au VIe siècle avant Le peuple des Hébreux reste constamment dominé par des puissances étrangères, les Perses puis les Romains. Ceux qui continuent à pratiquer la religion des Hébreux, le judaïsme, sont les Juifs. IILes fondements du judaïsme AL'Alliance entre Dieu et les Hébreux La Bible juive ou Torah raconte l'histoire des Hébreux selon la tradition religieuse Les Hébreux constituent le "peuple élu" par Dieu. Le prophète Abraham conclut une Alliance avec le dieu unique Yahvé. En échange de leur obéissance aux règles de Yahvé, les Hébreux reçoivent la Terre promise, c'est-à-dire Israël. À cause de leur désobéissance aux règles de Yahvé, les Hébreux perdent la Terre promise et se réfugient en Égypte où ils deviennent les esclaves du pharaon. Sous la conduite de Moïse, ils s'échappent d'Égypte et errent dans le désert pendant quarante ans. Moïse reçoit les Tables de la Loi où sont gravés les dix commandements qui fixent les règles que les Hébreux doivent respecter. Les Tables sont transportées dans l'Arche d'Alliance qui aurait ensuite été déposée par le roi Salomon dans le Temple de Jérusalem. La Bible prédit la venue d'un messie qui devra restaurer le royaume d'Israël. Alliance Une Alliance est accomplie entre Dieu et les descendants d'un prophète. Elle est conclue à l'initiative de Dieu et engage les hommes à respecter des pratiques la Bible, une Alliance est conclue entre Dieu et les Hébreux. Dieu promet aux Hébreux de s'installer sur la Terre promise. En échange, les Hébreux doivent respecter les lois de Dieu. BLes règles du judaïsme La Torah fixe les règles que les Juifs doivent respecter pour honorer l'Alliance conclue avec Yahvé Des interdits alimentaires doivent être respectés comme la non-consommation de porc ou de fruits de mer. Les Juifs ne doivent pas travailler le jour du Shabbat. Les garçons doivent être circoncis. Les Juifs n'ont pas le droit de représenter Yahvé ni d'utiliser son nom en vain. Ils doivent célébrer des fêtes religieuses comme la Pâque qui commémore la sortie d'Égypte. Ils doivent prier Dieu chaque jour. IIIL'expulsion des juifs et la diaspora AL'expulsion des juifs Les Hébreux sont expulsés de la province romaine de Palestine Des révoltes menées par les Hébreux éclatent en 70 après contre la domination romaine. L'empereur romain Titus ordonne une violente riposte contre les Hébreux et détruit Jérusalem ainsi que son Temple. En 135 après les Romains expulsent tous les Juifs de Palestine. Les Hébreux perdent le lieu central de leur histoire et de leur religion. L'arc de Titus à Rome célébrant la victoire des Romains sur les Hébreux Steerpike via Wikimedia Commons BLa diaspora juive Diaspora Diaspora est à l'origine un mot grec qui signifie la dispersion d'un peuple à travers le Hébreux, sous la domination des puissances étrangères et après l'expulsion ordonnée par les Romains, quittent la Palestine et se dispersent en Europe, en Asie Mineure et en Afrique du Nord. Ces communautés constituent la diaspora juive. Des communautés juives existent en dehors de Juda et d'Israël avant l'expulsion des Hébreux par les Romains À la fin de l'exil à Babylone, certains juifs restent à Babylone. Les descendants de ces exilés constituent la première communauté juive en dehors du royaume de Juda. Avec les diverses occupations du royaume de Juda, de nombreux juifs décident de s'installer en Grèce, en Égypte et dans d'autres provinces romaines. Suite à la répression violente des Romains et à l'expulsion de tous les Juifs de Palestine, de nombreuses communautés juives se forment en Afrique du Nord, en Asie Mineure et en Europe. Cette dispersion du peuple juif s'appelle la diaspora. La diaspora juive au IIIe siècle après CLe judaïsme de la diaspora Malgré leur expulsion, les Juifs continuent de pratiquer leur religion Ils se réunissent dans des synagogues dans lesquelles ils prient, lisent la Torah et règlent les problèmes de leur communauté. Les rabbins sont les chefs religieux de ces communautés. Les rabbins commentent et précisent les règles que doivent suivre les Juifs. Ces commentaires sont regroupés dans un texte le Talmud. La lecture de la Torah L ehava tiberya via . 318 445 124 55 161 308 89 112

carte les hébreux au temps des premières invasions